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L’aide gouvernementale est vitale pour assurer l’avenir de l’industrie

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Située principalement dans l’Est de Montréal, l’industrie regroupe 24 entreprises et génère 2 375 emplois. C’est la troisième en importance en termes du nombre d’entreprises et la deuxième pour ce qui est du nombre d’emplois.

À la Société de développement économique de Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles – Montréal-Est (SODEC), on prend la chose très au sérieux. Des centaines de mises à pied ont été effectuées depuis ces dernières années et on veut mettre un terme à l’hémorragie.

«Ce n’est pas un travail qui se fait seul. Nous travaillons conjointement avec l’Association industrielle de l’Est de Montréal (AIEM), laquelle regroupe 13 membres – surtout les pétrolières – et ensemble, nous pouvons mettre en lumière certains éléments d’appui que nous pouvons leur procurer comme des activités, des tables de concertation et de la visibilité sur cet enjeu. C’est l’approche qui existe pour le moment», explique Annie Bourgoin, directrice générale à la SODEC.

Entreprises dépendantes

L’Est de Montréal est une région peu habitée et a l’avantage de se situer près des quais du port de Montréal. Grâce à la présence des pétrolières Shell, Esso et Pétro-Canada, plusieurs entreprises liées au développement des produits chimiques et pétrochimiques ont pu se développer.

La majorité de ces entreprises sont des PME et dépendent l’une de l’autre dans la chaîne de fabrication. C’est le cas pour Hall-Chem qui fabrique de l’antigel et des produits nettoyants pour les voitures, Fillab qui produit des cosmétiques et le pharmaceutique, Intertek Testing Services qui se spécialise dans les produits chimiques et pétroliers et Peintures Proulx qui fabrique de la peinture industrielle. Ces quatre entreprises embauchent de 20 à 30 travailleurs chacune.

Changements majeurs

À la SODEC, on évalue à quelque 1 000 le nombre d’emplois perdus dans ce secteur depuis 2006. Malgré tout, Annie Bourgoin demeure optimiste. Elle soutient que l’industrie est appelée à connaître de profonds changements d’ici les dix à quinze prochaines années. «Que ce soit dans les secteurs de l’approvisionnement ou de la distribution, les pétrolières ont plusieurs défis à relever à commencer par l’environnement. Notre rôle est de les accompagner, de les soutenir dans leurs démarches de financement de nouveaux projets et réalisations».

À Montréal-Est, la majorité des entreprises du secteur pétrochimique n’exportent pas à l’étranger. Elles dirigent plutôt leur production vers le marché du grand Montréal. Voilà une nouvelle qui peut en consoler plus d’un, puisque la hausse du dollar canadien est un facteur moins déterminant pour la rentabilité des opérations contrairement aux entreprises exportatrices chez nos voisins du Sud.En revanche, leur interdépendance peut nuire.

Dès qu’une entreprise éprouve des difficultés, ses voisins en subissent les contrecoups. C’est la raison pour laquelle la SODEC insiste tant pour dire qu’il doit y avoir une concertation, que les entreprises doivent accepter de travailler avec les acteurs économiques désireux de les soutenir.

«Cette ouverture, dont elles font preuve, doit être intensifiée. Et en travaillant ensemble, nous allons être capables de nommer les enjeux et de dresser un plan d’action. Heureusement, je dois dire que nous sommes sur la bonne voie et qu’il y a déjà une bonne cohésion qui se fait».

Pour Annie Bourgoin, les programmes de financement sont souvent offerts aux grandes entreprises et la PME est plutôt laissée pour compte. «C’est notre rôle d’alerter nos décideurs pour les sensibiliser sur ce qui se passe sur le terrain et que les programmes soient adaptés à la réalité d’ici».

À son avis, les entreprises en pétrochimie ont tout pour réussir parce qu’elles sont innovatrices, très concurrentielles et souvent spécialisées et ont le souci d’être à la hauteur des besoins du marché.

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