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Oct

La relève de demain, Des prévisions inquiétantes

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Depuis un peu plus d’un an, Québec a lancé une vaste opération de rencontres auprès des entreprises pour mieux cerner les solutions à mettre en place. Dans une première partie de son rapport de consultation appelé « Vers une stratégie de l’entrepreneuriat », le ministère du Développement économique, Innovation et Exportation du Québec (MDEIE) estime qu’entre 2013 et 2018 le nombre de Québécois qui quitteront l’entrepreneuriat s’accentuera.

En parcourant le rapport, les prévisions sont plutôt sombres. Dès la quarantaine, les entrepreneurs québécois commenceront à quitter l’entrepreneuriat et l’idée de démarrer une entreprise en plus bas âge sera moins élevée. La pénurie d’entrepreneurs, note le rapport, aura pour effet de freiner les efforts du Québec pour soutenir l’ensemble des emplois et renouveler la structure industrielle par l’innovation.

Solutions

À la lumière des consultations, Québec estime même que ce rythme va aller en s’accélérant dans les six à dix prochaines années. Pour freiner cette tendance, Québec propose trois solutions :

  • Intensifier les actions chez les 30 ans et plus;
  • Intensifier les actions en entrepreneuriat technologique;
  • Surveiller de près l’évolution de la situation au cours des prochaines années.

De son côté, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés recommande fortement l’adoption d’une stratégie globale et concertée et de rétention de la population immigrante. Il « est nécessaire de concentrer nos énergies si nous voulons que le Québec relève avec succès le défi de l’intégration de la main-d’œuvre immigrante » note le document intitulé La planification de l’immigration au Québec pour la période 2012-2015.

En 2010, le Québec a accueilli 54 000 immigrants. Le document stipule que dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, l’apport de la population immigrante au marché du travail québécois n’est pas négligeable.

Soutien

Tous les employeurs, entrepreneurs et intervenants du milieu de travail savent que le passage d’une entreprise de la première à la deuxième année est critique. Québec convient qu’un soutien accru permettrait d’améliorer grandement la survie des entreprises. Voici quelques pistes d’actions retenues au cours des consultations :

  • Clarifier les rôles des divers organismes de sensibilisation, de promotion et d’accompagnement à l’entrepreneuriat ;
  • Mettre officiellement en place des tables régionales de concertation sur l’entrepreneuriat, représentatives des acteurs en place, sans toutefois instaurer de nouveaux organismes ;
  • Miser sur un portail Internet, pouvant être régionalisé, afin de faciliter l’accès à l’ensemble de l’information ;

Tableau: Taux de survie des entreprises en pourcentage selon le nombre d’année d’activité, par secteur d’activité / Québec

La culture entrepreneuriale : une des clés de la réussite

Québec reconnaît que l’entrepreneuriat est une source de prospérité économique pour la société. Mais, note le rapport, faut-il savoir comment bien promouvoir l’entrepreneuriat pour réussir. « Il est essentiel de bien en saisir tous les aspects, tels le contexte démographique, la situation de l’emploi, l’âge, le profil et l’expérience de l’entrepreneur, l’étape où ce dernier se situe dans son parcours entrepreneurial et le potentiel du projet, et d’agir sur chacune de ces dimensions. »

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