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« Depuis les dernières années, le cancer est la grande priorité. La recherche pour des médicaments de masse est désormais plus rare. Les blockbusters sont terminés. On se dirige de plus en plus vers une médecine dite plus personnalisée, qui touche peut-être

5 % des gens à la fois, mais dont l’efficacité est de 100 % », soutient le Dr Jacques Turgeon, directeur général du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

Si les traitements contre le cancer ont pris un tel tournant, c’est entre autres grâce à la génomique dont fait partie la phamacogénomique. Créneau en pleine ébullition, elle permet d’un côté de prévenir des maladies et d’un autre de prodiguer des soins plus efficaces.

« Les “blockbusters” sont terminés. On se dirige de plus en plus vers une médecine dite plus personnalisée, qui touche peut-être 5 % des gens à la fois, mais dont l’efficacité est de 100 %.» – Dr Jacques Turgeon, directeur général, Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

Selon l’Institut de cardiologie de Montréal : « La pharmacogénomique permet de mieux connaître la relation et l’influence du profil génétique d’un patient sur sa réponse aux médicaments. Elle contribue ainsi à personnaliser la médecine en adaptant le choix des médicaments au profil génétique du patient. »

Selon le Dr. Turgeon, le support à la recherche et le développement de biomarqueurs figurent donc parmi les priorités de l’industrie des sciences de la vie.

Même s’ils sont plus performants, il n’en demeure pas moins que la prise de médicament de manière inappropriée demeure une cause importante de mortalité au Québec comme le mentionne le Dr. Turgeon: « C’est la 4e cause de décès. Quand un patient prend 10 à 15 voire 20 médicaments, il peut y avoir des interactions et des effets secondaires. Cela est sans compter que l’environnement joue également pour beaucoup. Il y a une grosse différence de résultat entre un patient qui suit les recommandations du médecin et celui qui ne le fait pas. »

C’est pour cette raison que le Dr. Turgeon croit que des partenariats pour aider à mettre en place des programmes de suivis et de prévention sont aussi une voie d’avenir pour les entreprises. « Il faut un suivi environnemental à long terme, on doit accompagner les gens et prévenir au lieu de guérir. »

Renverser la vapeur

Ce n’est un secret pour personne, le Québec a connu des difficultés dans le secteur des sciences de la vie. Au cours des cinq dernières années, ce secteur, qui emploie 40 000 personnes uniquement dans la région métropolitaine, a vu ses investissements chuter de 35 %.

Pour renverser la vapeur, au mois de novembre dernier, Montréal In Vivo a annoncé un partenariat entre le CHUM, le CUSM et Sainte-Justine afin de repositionner Montréal sur l’échiquier mondial. Leur cheval de bataille : la recherche clinique précoce.

« C’est une prise en main du milieu. On veut revoir nos façons de faire dans les trois centres pour écourter les processus administratifs afin d’accélérer la mise en place de la recherche clinique », mentionne Michelle Savoie, PDG de Montréal In Vivo.

Montréal In Vivo a bon espoir d’atteindre ses objectifs, mais pas question de demander un support gouvernemental pour y arriver. « Les contribuables ont déjà investi 7 milliards dans les infrastructures. » Elle croit que l’effort doit venir du milieu et elle compte sur les entreprises internationales qui composent déjà 90 % des investissements.

Pour les convaincre, elle met de l’avant toutes les forces de ce secteur. « Grâce à la construction des deux mégas-hôpitaux et l’agrandissement de Sainte-Justine, on se retrouve avec de nouvelles infrastructures à la fine pointe de la technologie. Notre expertise est aussi reconnue mondialement et nos chercheurs ont la capacité de livrer la marchandise », soutient Mme Savoie.

Autre avantage, en raison des problèmes de qualité de certaines études réalisées dans les pays émergents, de plus en plus d’organisations comme la FDA et Santé Canada demandent à ce que les études soient réalisées en Amérique du Nord.

Le plan d’une durée de 5 ans permettra, espère-t-on, de doubler les investissements de 35 à 75 millions ce qui devrait se traduire par la création de 500 emplois.

Saviez-vous que?

  • La recherche clinique précoce a pour objectif d’obtenir, très tôt dans le cycle de développement d’un nouveau traitement ou d’une nouvelle technologie, les toutes premières confirmations de leur valeur thérapeutique ?

Liens Internet:

  1. Montréal In Vivo
  2. faculté de pharmacie – Université Laval
  3. Créneaux d’excellence
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