Ce n’est que vers les années 1960 qu’on introduit la notion de logistique, jusque-là réservée au domaine militaire, à l’intérieur des fonctions de l’entreprise. Quoique généralement limitée au secteur du transport, la logistique prendra son envol deux décennies plus tard, sera considéré plus globalement.
«Le concept de chaîne logistique est apparu au début des années 1980, raconte Jacques Roy, professeur et directeur du Service de l’enseignement de la gestion des opérations et de la logistique des HEC Montréal. Il est alors devenu évident que la performance de l’entreprise était dépendante des actions se déroulant en amont ou en aval.»
Si bien qu’aujourd’hui le management logistique excède le simple déplacement de matières pour englober l’ensemble de la circulation économique et continue des marchandises et de l’information, depuis l’origine des produits jusqu’à leurs lieux de consommation.
«Ainsi, une mauvaise gestion de la chaîne logistique résulte en une mauvaise profitabilité, et il devient alors très facile de s’éloigner de sa mission d’entreprise,» ajoute Martin Ball, président de Wiptec logistique.
Par ailleurs, externaliser les pratiques logistiques devient pertinent pour de nombreuses entreprises manufacturières. «L’impartition des services logistiques est un phénomène mondial qui ne s’apparente pas à une mode passagère, mais plutôt à une tendance lourde dans la gestion de la chaîne logistique», estime Jacques Roy.
L’e-commerce représente une autre avenue de transfert à un tiers de la gestion logistique. En effet, depuis l’avènement du commerce électronique, les entreprises ont un besoin pressant de solutions logistiques adaptées. L’e-logistique peut répondre à cette nouvelle demande.
«Le commerce électronique n’a pas révolutionné uniquement la façon dont les produits sont vendus, mais également leur livraison», constate le président de Wiptec.
«L’impartition des services logistiques est un phénomène mondial qui ne s’apparente pas à une mode passagère, mais plutôt à une tendance lourde dans la gestion de la chaîne logistique» – Jacques Roy, professeur et directeur du service de l’enseignement de la gestion des opérations et de la logistique des HEC Montréal.
Par ailleurs, si la mondialisation des échanges commerciaux entraîne des gains sur la profitabilité, elle apporte en même temps certains effets pervers sur le management logistique. On constate, en effet, une augmentation des stocks ainsi que des coûts de transport en raison du transfert des activités de production.
En matière de gestion logistique, la manutention joue un rôle prépondérant. Les équipements d’aujourd’hui sont plus performants et plus accessibles. Que ce soit pour le levage, la pose, la poussée, la traction, le port, le déplacement de marchandises ou encore pour les besoins de quai de chargement, la technologie améliore constamment la manipulation des marchandises.
De nombreux distributeurs et quelques fabricants québécois et canadiens proposent du matériel répondant aux besoins des entreprises manufacturières aussi bien qu’aux normes de la santé et de la sécurité.
Dans le domaine des chariots de manutention et des convoyeurs intelligents, par exemple, plusieurs nouveautés internationales sont apparues ces dernières années. Utiles à l’extérieur comme en entrepôt, les chariots élévateurs sont un des outils contribuant à accroître l’efficience de la chaîne logistique.
Thermiques ou électriques, on exige de ces machines une grande efficacité énergétique. Les chariots autoguidés et les chariots dits intelligents sont les dernières trouvailles dans le domaine. De plus, les véhicules électriques de manutention spécialisée sont maintenant accessibles.
Par ailleurs, afin de contrer le manque d’espace, certaines PME font appel à l’entreposage vertical, une méthode permettant de stocker une plus grande quantité de marchandises. De plus, les systèmes de palettisation boulonnés, plus sécuritaires et facilitant la modification de la structure de base, semblent avoir également la cote.
«La gestion de la chaîne logistique ne devrait pas être considérée comme le simple déplacement de la marchandise, mais comme le mouvement de la matière en vue de répondre aux besoins des clients», de conclure Jacques Roy.
Ce mouvement peut signifier, par exemple, d’accélérer le développement de nouveaux produits et non pas uniquement l’acheminement du produit fini au client.
LIENS INTERNET
LIENS VIDÉOS: