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Sep

La levée des sanctions américaines sur l’aluminium québécois est fort bien accueillie

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À la suite de la révocation des taxes sur l’aluminium canadien annoncé par le gouvernement américain, un soulagement de la part des travailleurs se fait sentir.

« Nul doute que la position ferme du gouvernement canadien aura joué un rôle, il faut le reconnaître», a commenté M. Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor, le syndicat qui représente plus de 4000 membres dans le secteur de l’aluminium.

Rappelons que le 16 août dernier, les États-Unis ont imposé des droits de douane sur les exportations canadiennes d’aluminium P1020. Une mesure alors dénoncée par la vice-première ministre, Mme Chrystia Freeland.

Unifor avait déploré à plusieurs reprises que les droits de douane sur les exportations canadiennes d’aluminium ne visaient qu’à tenter d’aider une poignée de producteurs américains qui sont en difficulté. « Mais dans les faits, ces mesures nuisent à l’économie américaine au sens large », indique M. Gagné.

Le Syndicat des Métallos, qui représente aussi des milliers de travailleurs et travailleuses de l’aluminium au Québec, s’est réjoui de la levée des tarifs sur l’aluminium par le gouvernement américain : « Le bon sens finit enfin par être entendu : les tarifs nuisaient à nos deux économies. Cette volte-face est une très bonne nouvelle. Je tiens d’ailleurs à saluer l’action du gouvernement du Canada dans le dossier. Nous espérons qu’Ottawa continuera de tenir la barre droite, de refuser toute forme de quotas et qu’il se préparera à déployer des contre-mesures si jamais Washington changeait à nouveau son fusil d’épaule», fait valoir le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.

Les tergiversations sur les quotas au cours des dernières années laissent néanmoins des séquelles sur l’industrie de l’aluminium au Québec. Les aluminiers ont systématiquement mis sur la glace leurs projets d’investissements au Québec, ce qui affaiblit à moyen terme l’industrie. « Par expérience, on sait que les industries qui se modernisent sont celles qui traversent les décennies. Une fois la menace des tarifs écartée, il faut réfléchir à l’avenir de l’aluminium au Québec », fait valoir M. Lemieux. Dans cette optique, il invite les gouvernements à investir dans des projets pour moderniser les usines, accroître la première transformation, développer de l’aluminium encore plus vert… « C’est maintenant que se prennent les décisions qui affecteront l’avenir de l’industrie et des emplois au Québec », conclut-il.

Après s’être aussi portée maintes fois à la défense de l’aluminium québécois, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) entrevoit également de belles perspectives d’avenir pour le Québec : « Une bonne nouvelle pour les régions du Québec! Après l’aérospatiale, l’aluminium est le deuxième secteur économique en importance au Québec. Huit des neuf usines au Canada sont ici, dans nos régions. Cela représente près de 10 000 emplois directs, 20 000 emplois indirects et des exportations de plus de 8,3 milliards $ par année. Washington a pris la seule décision qui s’imposait : respecter les règles de libre-échange et lever ses tarifs douaniers qui pénalisaient injustement les travailleuses et les travailleurs. Avec la COVID-19 qui mène la vie dure à nos entreprises, ce recul de l’administration américaine tombe à point nommé », s’est réjouie madame Suzanne Roy, présidente de l’UMQ et mairesse de Sainte-Julie.

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