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La diversification pour traverser la crise économique

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Au bout du compte, les grossistes, les détaillants et les consommateurs de l’Outaouais et des Laurentides paient la note, particulièrement dans les secteurs où l’acier revêt une grande importance. En attendant que passe la tempête, les nouveaux marchés deviennent importants, qu’ils soient asiatiques…ou gatinois.

À son avis, le directeur général de Metalium Gatineau, Pierre Paradis, croit bien être le seul grossiste en acier et en aluminium en Outaouais. L’entreprise a son siège social à Laval, mais est présente un peu partout dans l’Est du Canada. «Les États-Unis forment une grosse partie de l’industrie», dit-il.

À l’heure où le géant économique traverse une crise économique, avec son industrie automobile en déclin, la recherche de nouveaux marchés est impérative. «Nous n’avons pas le choix de nous bâtir une clientèle locale».

M. Paradis a vu le marché de l’acier se stabiliser au cours des trois ou quatre dernières années – malgré la force relative du dollar canadien face au dollar américain – et la soudaine plongée de la bourse cet automne. «Les gens de l’industrie sont davantage préparés à ces choses-là. Il y a toujours un ralentissement dans les mois de novembre et décembre parce qu’il y a moins de construction».

M. Paradis vit quotidiennement le réveil du géant asiatique dans l’économie. «Le Canada a commencé à exporter cette année. On envoie de l’acier à Dubaï, en Asie. C’est la première fois. Pour les Émirats arabes unis, l’argent n’est pas un problème. Nous avons eu des offres monstrueuses. Presque impossibles à fournir», lance-t-il, encore impressionné de certaines demandes de constructeurs de Dubaï.

Détail

Si Metalium produit des plaques, des poutres et des feuilles grand format, Éric Lauriault crée de tout avec ses idées. Dans son atelier de Gatineau, le directeur de production de Concept Pro Métal conçoit du sur-mesure, allant de l’escalier tendance, au luminaire grand format et aux enseignes commerciales. Lui et son frère ont lancé leur entreprise en avril 2007, avec l’aide du Centre local de développement. Lui aussi est touché par ce qui se passe en Asie et à la bourse.

«La Chine achète 50% de la production mondiale d’acier. Les prix augmentent. Nous n’avons pas le choix de retourner les prix au client», confirme-t-il. La polyvalence de sa petite entreprise compense. «On touche à tout. On ne fait pas que des structures légères. Nous sommes polyvalents et c’est ce qui fait notre force».

Réduire les coûts

Bien que le huard canadien soit au cour des discussions économiques, la production de monnaie constitue une industrie en elle-même. Les besoins d’approvisionnement en nickel, en acier, en cuivre et en or sont bien présents, et la valeur de ces métaux fluctue autant pour la Monnaie royale canadienne (MRC) que pour les autres entreprises de l’industrie métallurgique.

Pour assurer des coûts de production raisonnables et déjouer les faux monnayeurs, MRC a changé la composition de ses pièces en 2000. «Le nickel et le cuivre coûtent plus cher depuis des années. Nous avons élaboré un brevet qui est un placage à multicouches, avec un coeur en acier et des couches de cuivre et de nickel. Cela devient plus économique et durable que les pièces composées uniquement de cuivre ou de nickel», explique le responsable des relations publiques de MRC, Alex Reeves.

MRC s’approvisionne chez les compagnies minières canadiennes en Asie et en Amérique du Sud, précise M. Reeves. «Ces mêmes compagnies se procurent les services de notre usine de la rue Sussex, à Ottawa, pour purifier leur or brut, leur argent, leur cuivre et leurs autres métaux», conclut-il.

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