Une nouvelle étude sur les retombées économiques de l’industrie minière au Québec, publiée par l’Association minière du Québec (AMQ), confirme la tendance observée alors que les dépenses annuelles totales des sociétés minières ont continué de croître, pour atteindre près de 10 milliards de dollars en 2018, une augmentation de quatre milliards depuis 2014. Bien qu’elles se rapportent aux activités de 2018, ces données sont les plus récentes et les plus représentatives de la contribution de l’industrie minière au développement socioéconomique de la province.
L’Abitibi-Témiscamingue demeure la région minière numéro un, elle qui récolte la plus grande part des dépenses totales liées à l’activité minière avec 3,44 milliards de dollars. La région de Montréal arrive au troisième rang des dépenses effectuées sur son territoire, avec près de 1,2 milliard de dollars.
Les résultats dévoilés démontrent une fois de plus toute l’ampleur de la contribution de l’industrie pour les régions dites minières, mais également, et cela n’est pas négligeable, pour les grands centres. Pour l’AMQ, il est clair que des régions comme Montréal ou la Montérégie sont beaucoup plus près de l’industrie minière qu’on peut le croire.
« Il est toujours impressionnant de mesurer la valeur de l’industrie minière dans l’économie québécoise. Bien que l’on puisse penser que seules les régions minières en bénéficient, on constate plutôt que les régions de Montréal et de la Montérégie récoltent une part importante. Il est donc vital, pour le Québec en entier, que se maintienne une activité minière forte et prospère. »
« Grâce à la résilience des travailleurs de l’industrie et leur capacité à innover, les sociétés minières ont su reprendre somme toute rapidement un niveau d’activité comparable à celui qui existait avant la pandémie de la COVID-19. Il sera intéressant toutefois, lors de la réalisation de la prochaine étude des retombées économiques qui dressera le portrait de l’année 2020, de constater quelles répercussions cette crise aura eues, notamment sur l’emploi et les dépenses. Le Québec est toutefois bien outillé pour surmonter cette situation et continuer de profiter des bénéfices de l’activité minière. »
Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ
Outre les dépenses, l’étude démontre que plus de 48 000 emplois directs, indirects et induits sont créés ou soutenus par l’industrie minière au Québec. De ce nombre, près de 15 000 sont occupés par des résidents de l’Abitibi-Témiscamingue, plus de 7 100 par des résidents de la Côte-Nord et près de 11 000 par des résidents de Montréal et de la Montérégie. Mentionnons au passage que le salaire annuel moyen de l’industrie frôle les 104 000 dollars, soit largement supérieur au salaire moyen au Québec, évalué à près de 64 000 dollars.
Un réseau de plus de 3 800 fournisseurs contribue à la mise en valeur des ressources minérales québécoises, dont 1 210 ont leur place d’affaires en Abitibi-Témiscamingue, 686 à Montréal et 435 en Montérégie. Enfin, l’industrie minière contribue à la hauteur de près de neuf milliards de dollars au PIB de la province.
Cette étude permet également de répondre à une question qui revient souvent : combien les gouvernements perçoivent-ils de la mise en valeur des ressources minérales? La réponse : plus d’un milliard de dollars annuellement. Plus précisément, ce sont plus de 1,3 milliard de dollars qui ont été versés au seul gouvernement du Québec en 2018, sans compter l’impôt sur le revenu des sociétés. À cela s’ajoutent 500 millions de dollars pour le gouvernement du Canada.
Huit éléments importants de l’étude méritent d’être retenus :
1. En 2018, les dépenses totales de l’industrie minière au Québec atteignaient 11,1G$, dont 10,3G$ ont été consacrées à l’exploitation et à l’exploration minières. Ces dépenses ont généré 48 006 années-personnes de travail et 9,0G$ en PIB à l’échelle du Québec.
2. Les revenus pour les travailleurs de l’industrie minière sont proportionnellement supérieurs aux revenus de l’ensemble des travailleurs dans les diverses régions.
3. Un plus grand nombre de femmes et d’Autochtones sont employés directement par les sociétés minières. De 2014 à 2018, le nombre de femmes a augmenté de 501, passant de 1 398 à 1 899 (+35,8%). Le total de travailleurs autochtones est quant à lui passé de 258 à 459, une hausse de 77,9% (201 ) en quatre ans.
4. Les entreprises minières font une contribution importante à l’économie de plusieurs régions du Québec, surtout dans quelques régions ressources de la province. Ainsi, l’industrie minière est très importante pour l’Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec. Dans ces régions, l’industrie minière constitue un important pourcentage de l’emploi et du PIB total de l’économie régionale. En Abitibi-Témiscamingue, les emplois soutenus représentent 19,5% des emplois totaux de la région. Sur la Côte-Nord et dans la région du Nord-du-Québec, le total combiné de 8 579 années-personnes pour les deux régions est égal à 15,8% des emplois totaux de ces régions.
5. Les activités de l’industrie minière au Québec génèrent des bénéfices dans plusieurs régions du Québec à l’extérieur des trois régions où sont situées la plupart des mines. Ainsi, 17 752 années-personnes de travail sont générées dans six régions : le Saguenay– Lac-Saint-Jean, la région de la Capitale-Nationale, Montréal, Chaudière-Appalaches, la Montérégie et le Centre-du-Québec.
6. Plus de 3 800 entreprises au Québec étaient des fournisseurs de l’industrie minière. Ce réseau de fournisseurs s’étend à toutes les régions du Québec, mais est particulièrement important en Abitibi-Témiscamingue, où se trouvent près du quart de tous les fournisseurs de l’industrie. Il est aussi important dans plusieurs autres régions, dont Montréal, le Saguenay–Lac-Saint-Jean et la Montérégie.
7. Les activités de l’industrie minière génèrent des revenus fiscaux et parafiscaux importants pour les deux principaux paliers de gouvernement. Ils totalisent plus de 1,8G$, dont plus de 1,3G$ pour le seul gouvernement du Québec.
8. La contribution de l’industrie minière à l’économie québécoise est en croissance. Entre 2014 et 2018, les emplois générés au Québec sont passés de 45 563 à 48 006 années personnes (+5,4 %) et la contribution au PIB de la province est passée de 7,7G$ à 9,0G$ (+16,8%). Les revenus fiscaux pour le gouvernement du Québec ont, quant à eux, connu une augmentation de 30,9 %, passant de 1,0G$ à plus de 1,3G$, excluant l’impôt sur le revenu des sociétés.
Pour consulter l’étude complète cliquez ici.