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Investissement Québec et l’industrie manufacturière. « Sortir des sentiers battus ! »

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Le 16 février dernier, dans le cadre des dîners-conférence du Cercle finance et placement du Québec (CFPQ), le président-directeur général d’Investissement Québec (IQ), Pierre Gabriel Côté, présentait aux convives la position de l’organisme en matière de stratégie de développement pour les entreprises manufacturières de tout acabit, un secteur dans lequel Investissement Québec intervient plus de 700 fois par année.

Le secteur manufacturier est d’une importance capitale pour l’économie québécoise. Le PDG d’investissement Québec a d’abord tenu à le décrire à l’aide de quelques données statistiques.

« L’entreprise manufacturière génère quelque 500 000 emplois directs et 300 000 emplois indirects au Québec. De plus, 50 % de toutes les dépenses en recherche et développement lui sont attribuables. La production manufacturière représente quant à elle plus de 80 % des exportations internationales du Québec. »

Mais selon Pierre Gabriel Côté, l’industrie ne doit pas rester inactive. Plusieurs défis s’offrent à elle.

« Nos entreprises doivent se démarquer et profiter, entre autres, de la baisse de la compétitivité de la Chine. Elles doivent oser, innover, sortir des sentiers battus. Le temps est venu pour elles de passer aux actes. Nous devons mettre tout en notre pouvoir pour favoriser la créativité québécoise et être proactifs. »

L’action d’Investissement Québec

Pour Investissement Québec, l’influence de l’industrie manufacturière sur la chaîne de valeur est primordiale.

« Nous devons mettre tout en notre pouvoir pour favoriser la créativité québécoise et être proactifs. »Pierre Gabriel Côté, PDG d’Investissement Québec

« Nos objectifs sont précis : consolider certaines industries, sauvegarder les emplois, mettre en place des partenariats de développement qui, en bout de ligne, créeront une valeur ajoutée aux produits québécois. Pour ce faire, Investissement Québec dispose de fonds propres et, en lien avec le Ministère de l’emploi, de la solidarité sociale, de l’innovation et des exportations (MESSIE), d’un fonds de développement économique. À l’aide de ces deux fonds, nous pouvons aider les entreprises manufacturières québécoises, notamment en région, où plus de 85 % de nos interventions annuelles sont destinées. »

En plus de travailler auprès de l’industrie québécoise, IQ est un joueur actif dans la stratégie d’attraction d’investissements étrangers mise en place par le gouvernement. Au passage, Pierre Gabriel Côté a notamment fait allusion au projet de partage d’expertise dans le domaine des véhicules électriques haute performance.

« Une étude de préfaisabilité, estimée à 30,8 M$, constitue l’un des premiers mandats reliés au projet, annoncé par PSA Peugeot Citroën, Exagon Motors, Investissement Québec et IndusTech, filiale d’Hydro-Québec. L’aide gouvernementale totalise 16 M$, constituée d’une prise de participation de 10 M$ et d’un prêt de 6 M$. À ces sommes s’ajoute la contribution d’Hydro-Québec de 4 M$, à laquelle s’ajoute les services offerts par sa filiale, TM4, pour le développement d’une motorisation électrique. »

L’expertise de PSA Peugeot Citroën en matière d’intégration automobile sera mise à profit, alors qu’Exagon Motors, pionnier des chaînes de traction électrique à haute performance développera la plateforme technologique requise pour donner vie à ce projet des plus porteurs. L’entreprise conçoit, assemble et met déjà au point des véhicules électriques de compétition.

Du concret !

La journée-même, Investissement Québec annonçait, par l’entremise de sa filiale Ressources Québec, qu’elle souscrivait à une débenture convertible subordonnée de 50 M$ dans la société Redevances Aurifères Osisko. Cet investissement permettra à la société minière de poursuivre le financement de compagnies juniors d’exploration et de développement en priorisant les projets miniers au Québec.

« Ressources Québec est la porte d’entrée pour tous les investissements miniers au Québec. Elle accompagne les entreprises tout au long de la réalisation de leurs projets, de l’exploration à l’exploitation, jusqu’à la transformation des ressources », a précisé Pierre Gabriel Côté dans un communiqué.

Voilà donc le genre d’interventions qu’Investissement Québec propose pour permettre au secteur manufacturier de connaître la croissance requise et ainsi contribuer à l’essor économique québécois. À long terme, et de façon continue, de telles interventions pourraient éventuellement venir donner un sérieux coup de pouce aux entreprises québécoises qui accusent un net retard en termes d’investissement mais, surtout, permettre de rehausser la productivité québécoise, un des défis économiques importants auquel nous sommes confrontés.

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