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Ingénieurs métallurgiques. Des perles rares !

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De ce nombre, environ 10 % sont liés au génie métallurgique. En majorité, on parle ici de techniciens en génie métallurgique. Les ingénieurs à proprement parler sont peu nombreux. Ce fait découle notamment du peu d’établissements qui offrent une telle formation.

En fait, seules l’Université Laval, à Québec, et l’Université McGill, à Montréal, offrent de tels programmes. Au niveau collégial, la formation de techniciens en génie métallurgique offre plusieurs spécialisations : procédés de fabrication, fabrication mécanosoudée et contrôle des matériaux.

Dans le cas des procédés de fabrication, les débouchés sont principalement observés au sein d’alumineries, d’aciéries, de fonderies et de forges, donc dans l’industrie de première transformation. Pour ce qui est des deux autres spécialisations, les industries de deuxième et troisième transformations semblent plus propices sur le plan des possibilités de carrière.

Évolution des alliages

Les industries utilisatrices de produits métallurgiques sont constamment en quête de produits plus performants. L’industrie automobile recherche des produits moins lourds afin d’améliorer la consommation d’essence, par exemple.

L’industrie de la construction, quant à elle, porte son dévolu sur des produits plus résistants à la corrosion. Dans les deux cas, les alliages d’aluminium représentent une solution essentielle pour répondre à ces besoins. La recherche et le développement de tels alliages sont menés par les ingénieurs métallurgiques qui doivent, pour ce faire, maintenir leurs connaissances à jour.

Des organismes, comme le Centre de métallurgie du Québec (CMQ), permettent en quelque sorte à ces derniers de bénéficier d’une formation continue en entreprise.

« Nous offrons entre autres des formations sur le titane, le nickel et le zirconium pour répondre à la demande des entreprises. Ces formations permettent donc à celles-ci de développer de nouveaux produits, de nouveaux créneaux de marché ou encore de mettre à jour leurs procédés de fabrication », précise monsieur Gheorghe Marin, directeur général du CMQ, basé à Trois-Rivières. C’est à raison de deux fois l’an que le Centre offre de telles formations.

D’autres formations d’appoint sont également disponibles. À l’Université Laval, par exemple, une formation de deux jours, intitulée Mieux connaître la corrosion pour mieux la combattre est offerte. Elle permet notamment de définir les notions fondamentales des phénomènes de corrosion, de posséder et de savoir utiliser le vocabulaire associé à celle-ci et d’être sensibilisé aux différents moyens de lutte.

Spécialement dédiée aux cas de corrosion touchant les structures civiles (poutrelles d’acier, béton armé, lampadaires, conduites souterraines, etc.), cette formation est tout indiquée aux ingénieurs œuvrant dans le domaine de la construction.

Formation complémentaire

Étant donné le peu de formations continues offertes dans le corpus de leur spécialisation, les ingénieurs métallurgiques vont opter pour des formations complémentaires. Toujours selon le directeur général du CMQ, ceux-ci seront plutôt intéressés à parfaire leurs habiletés en choisissant des formations en gestion de projets ou en mise en marché.

« Nous devons cependant garder en tête que les besoins en formation continue sont dictés par les entreprises, leurs opportunités de marché ou leur désir d’améliorer leurs procédés de fabrication. Les ingénieurs ne sont nullement tenus de suivre quelque formation continue que ce soit. Ce sont les règles du marché et la demande à laquelle ils sont confrontés qui amènent ces derniers à parfaire leur expertise », de conclure Gheorghe Marin.

SAVIEZ-VOUS QUE ?

  • Environ 10% de la main-d’œuvre est constituée d’ingénieurs et de techniciens métallurgiques?
  • L’industrie de la transformation métallurgique représente 22% des emplois au Québec?

LIEN INTERNET:

  1. Cégep de Trois-Rivières
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