Selon Madame Audrey Azoulay, directrice Affaires publiques et relations gouvernementales aux Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), « il est fort difficile d’attribuer à un secteur en particulier la position dominante en innovation.
Même les domaines soi-disant traditionnels y adhèrent comme les pâtes et papiers (ex : la nano-cellulose cristalline, etc.) ou encore les ressources naturelles ».
« Pour nous, l’innovation va souvent vers des champs transversaux et sert souvent de levier pour un maximum d’industries ». C’est le cas notamment des innovations dans le domaine de l’énergie solaire (panneaux photovoltaïques et murs solaires notamment) qui proviennent d’entreprises novatrices et qui sont utilisés par les propriétaires de bâtiments industriels.
« Le Québec tient une place de choix au plan international dans le monde du jeu vidéo, d’ajouter Madame Azoulay. De plus, la grappe pharmaceutique jouit, quant à elle, d’une collaboration planétaire, qui fait que la R&D réalisée ici bénéficie à plusieurs pays et vice versa ».
Par ailleurs selon les études de Sous-traitance industrielle Québec (STIQ), les chaînes d’approvisionnement les plus développées seraient celles des secteurs de l’aéronautique, du transport, de l’énergie électrique et des ressources minérales.
Par ailleurs, pour créer de nouveaux produits et se positionner sur les chaînes d’approvisionnement des grands donneurs d’ordres, les entreprises doivent éviter de travailler en silo et composer avec « l’écosystème » industriel ».
Ainsi, on doit s’intéresser autant à la conception, la fabrication, l’exploitation et la gestion de fin de vie utile des produits (analyse du cycle de vie).
Marie-France Turcotte, directrice du Bureau de Montréal du Réseau entreprises et développement durable (REDD), abonde en ce sens et mentionne que « les recherches du groupe concluent que la RSE stimule le lancement de nouveaux produits ».
En effet, cette approche permet aux entreprises d’accéder à des informations stratégiques en raison de meilleures relations avec les parties prenantes (clientèles, fournisseurs, partenaires, etc.).
« Elles sont informées des préférences des clients et des derniers progrès technologiques, peuvent adapter leurs produits en conséquence et conserver une longueur d’avance sur leurs concurrents ».
Nous avons des clients qui veulent acheter des moteurs à moindres coûts, des passagers qui veulent voyager à moindres coûts et des lignes aériennes qui veulent opérer leurs moteurs à moindres coûts, voilà a tendance du marché . – Alain Ouellette, directeur exécutif, GE Bromont.
Certes, le cas de l’industrie aérospatiale dans ce contexte est intéressant à plus d’un titre. Marché mondial hautement compétitif où notamment les règles environnementales se resserrent, l’innovation constitue un avantage concurrentiel majeur pour les entreprises de ce secteur.
La création en 2002 du Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale du Québec (CRIAQ) arrive à point nommé et permet de positionner le secteur sur l’échiquier mondial.
Ce modèle québécois de collaboration entreprises-universités-centres de recherche favorisant l’innovation synergétique sera imité plus tard par d’autres secteurs économiques.
L’innovation dans une pme peut se traduire par une foule d’activités. Ainsi, on innove dans le domaine de la santé / sécurité au travail, du marketing Web, des ressources humaines ou encore de la logistique.
Toutefois, on s’entend pour identifier quatre (4) types principaux d’innovation. L’innovation touchant les nouveaux produits (biens ou services) offre habituellement une marge bénéficiaire supérieure en raison de la faible ou inexistante concurrence liée aux coûts (ex. : nouveaux logiciels, téléphones intelligents, etc.).
L’innovation en matière de procédés tente de modifier la façon dont les produits sont fabriqués et livrés (ex : achats sur Internet, procédé de fabrication plus efficients, etc.).
L’innovation organisationnelle qui touche davantage les ressources humaines et enfin, l’innovation liée au marché (ex. : par Internet, exportation vers des marchés émergents, etc.).
Pierre angulaire de la croissance économique, l’innovation collaborative et ouverte entraîne des gains de productivité et des positionnements de marchés uniques. « L’intelligence économique » se veut aujourd’hui au service de l’innovation.
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