Alors qu’il prévoyait des investissements miniers à la hauteur de 3,57 milliards de dollars en 2018, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) rapporte plutôt qu’ils ont atteint 3,26 milliards, en hausse de 7 % par rapport à 2017. Pour l’Association minière du Québec (AMQ), cette hausse démontre que les sociétés minières demeurent très actives au Québec, tout en rappelant l’importance de soutenir le développement minier pour que ces importants investissements continuent de progresser pour faire prospérer le Québec et les régions.
L’AMQ s’inquiète toutefois de la baisse survenue dans les dépenses d’exploration et de la prévision de l’ISQ que celle-ci se poursuivra en 2019.
Le Nord-du-Québec et l’Abitibi-Témiscamingue dominent
C’est la région du Nord-du-Québec qui a récolté la plus importante part des investissements (1,31 G$), suivie de près par l’Abitibi-Témiscamingue (1,19 G$). Ceci s’explique principalement par les investissements effectués pour l’extension de la mine Canadian Malartic et le développement des projets Lac Windfall de Minière Osisko et Whabouchi de Nemaska Lithium.
Avec ses 600 millions de dollars en investissements, la Côte-Nord occupe le troisième rang. Les investissements effectués par Minerai de fer Québec dans la relance de la mine du Lac Bloom sont grandement responsables de cette performance.
« L’industrie minière du Québec est un vecteur majeur de prospérité socioéconomique. Lorsque l’industrie minière est en santé, ce sont certes les régions minières qui en profitent, mais également tout le Québec. Bien que les filières traditionnelles comme l’or et le fer performent bien, on remarque un ralentissement dans d’autres, tel le lithium. Il importe donc d’appuyer chacune d’elles pour nous assurer un développement minier structurant et qui sera prêt à affronter un cycle baissier, le cas échéant, » mentionne Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’Association minière du Québec.
L’exploration en baisse
La confirmation de la baisse dans les dépenses d’exploration, qui devrait se poursuivre en 2019, est la mauvaise nouvelle de cette étude de l’ISQ. Bien que cette baisse soit faible (-1,6 %) entre 2017 et 2018, la tendance ira en s’accélérant en 2019 selon l’Institut (- 9,3 %).
L’Association s’inquiète du faible nombre de projets en construction. Selon elle, il s’agit d’un des indicateurs d’un futur ralentissement.
« Lorsque l’exploration diminue, ce sont les chances de faire de nouvelles découvertes qui se voient amenuisées. Bien que non dramatique à ce stade, il sera essentiel de garder l’œil ouvert sur la tendance baissière afin de soutenir davantage les activités d’exploration au besoin. Il en va de la pérennité de l’industrie minière au Québec, » ajoute Mme Méthot.