Que ce soit l’industrie forestière, l’industrie aérospatiale et même l’Association des universités et collèges du Canada, tous applaudissent haut et fort les recommandations Jenkins. La balle est maintenant dans le camp Harper.
Le rapport Jenkins est formel : il faut mettre sur pied un organisme voué à l’innovation industrielle et aux besoins des entreprises et procéder au démantèlement du Conseil national de recherches du Canada (CNRC). Selon Jenkins, le faible investissement des entreprises en R-D place le Canada parmi les pays les moins généreux au monde.
Le nouvel organisme aurait pour mandat de soutenir les entrepreneurs à commercialiser leurs idées novatrices en leur permettant de prendre de l’expansion à l’échelle mondiale.
Le rapport propose également que les coûts de main-d’œuvre soient le pivot central d’un crédit d’impôt pour les PME dans le cadre du programme de la recherche scientifique et du développement expérimental.
Parmi les recommandations, mentionnons :
L’industrie forestière n’a pas tardé à réagir. L’Association des produits forestiers du Canada (AFPC) et FPInnovations jugent que le rapport est un pas important pour amorcer la discussion sur des façons d’améliorer l’aide fédérale à l’innovation et d’aider l’industrie forestière à se transformer et à profiter des occasions prometteuses de la nouvelle bioéconomie.
« L’industrie des produits forestiers est en train de se réinventer. Il est impératif de maintenir ce partenariat en R-D pour créer ensemble la nouvelle génération du secteur des produits forestiers au pays », indique Ayrim Lazar, président et chef de la direction de l’APFC.
Chez FPInnovations, on abonde dans le même sens. « L’intégration de la recherche, du développement et du déploiement en lien avec l’information commerciale constitue une stratégie claire que le Canada doit suivre, qui offre de nouvelles occasions de croissance », explique Pierre Lapointe, président et chef de la direction de FPInnovations.
L’Association des industries aérospatiales du Canada (AIAC) reconnaît le mérite du rapport Jenkins. Bien qu’on veuille prendre quelques semaines pour réviser les recommandations du rapport, l’AIAC indique déjà que les conclusions arrivent au bon moment.
« Des programmes de R-D modernes et efficaces sont absolument nécessaires au maintien de la position du Canada comme chef de file mondial en aérospatial. Ce rapport constitue un apport important à l’amélioration des programmes canadiens de R-D, affirme le président et chef de la direction de l’AIAC, Jim Quick.
Le rapport Jenkins presse Ottawa de rajuster son tir en recherche-développement.
De son côté, l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC) estime que le rapport constitue un appel à l’action qui survient à point nommé, et les universités sont prêtes à faire leur part pour stimuler la prospérité et l’innovation.
« L’analyse du groupe d’experts confirme le rôle de chef de file que les universités canadiennes jouent en fournissant le talent, les découvertes et les idées qui constituent la pierre angulaire de notre économie et de notre société », précise Paul Davidson, président-directeur général de l’AUCC.
« Nous sommes heureux que le groupe d’experts ait insisté sur le problème majeur dans notre continuum d’innovation : le fait est que le Canada accuse un retard par rapport aux autres pays hautement développés en ce qui concerne l’investissement et l’innovation des entreprises », précise Paul Davidson, président-directeur général de l’AUCC.
Chaque année, Ottawa verse 5 G$ en recherche-développement. De son côté, le groupe de Tom Jenkins a reçu plus de 200 mémoires, rencontré plus de 160 intervenants, sondé plus de 1 000 entreprises et consulté plusieurs experts dans le monde.
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