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FPInnovation – division Forintek, Recherches de pointe sur les produits à forte valeur ajoutée

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La recherche fondamentale

Au sein de FPInnovation, le plus important institut de recherche forestière sans but lucratif au monde, gravitent un nombre impressionnant de chercheurs oeuvrant dans divers domaines. Leur mission ? Créer des technologies révolutionnaires afin de générer de nouveaux marchés. Forintek, basée à Sainte-Foy, on fait des recherches sur les produits du bois et les produits à forte valeur ajoutée. Ce département couvre tous les aspects de la chaîne d’approvisionnement, depuis la ressource elle-même en passant par la fabrication jusqu’à l’accès aux marchés.

« L’objectif est de créer un réseau pour les entreprises qui veulent innover avec deux volets : la recherche sur les produits de valeur ajoutée et le transfert technologique », explique Gérald Beaulieu, directeur du département.

Un projet mis de l’avant par le gouvernement qui voulait privilégier le travail en aval sur la chaîne de création. Depuis qu’il existe, ce programme a tenu ses promesses selon M. Beaulieu. « Nous avons réussi à consolider nos recherches à l’intention des fabricants de planchers, d’armoires de cuisine, de meubles et de menuiserie architecturale ».

Le département dispose d’une équipe de huit chercheurs à temps plein qui sont à la disposition des entreprises à l’affût de nouveaux marchés. Concrètement, avant de se lancer dans un nouveau projet qui nécessite souvent des coûts exorbitants, l’idée est de s’asseoir autour d’une table pour voir s’il est viable ou pas. « Il y a donc un partage des risques et des résultats », précise M. Beaulieu.

Partage des risques

Chercheurs, universitaires et fabricants travaillent main dans la main afin de mettre au point de nouvelles technologies répondant aux exigences de l’industrie. Le fabricant Can lak, spécialisé dans le développement d’une vaste gamme de solutions intégrées pour la mise en valeur des produits du bois ouvré, collabore fructueusement avec Forintek depuis environ quatre ans.

Dans quel but ? « Forintek est le lien entre le marché réel et ce qui se fait au plan académique. Premièrement, l’organisation nous donne accès à une instrumentation pointue dont nous ne disposons pas dans le milieu industriel comme les chambres de conditionnement. Et deuxièmement, elle nous permet d’être à l’avant-garde des recherches qui se font dans le domaine du revêtement avant leur mise en application sur le marché. Nous pouvons ainsi leur transférer une partie de nos projets axés sur la recherche fondamentale », explique Éric Vaillancourt, directeur de laboratoire chez Can Lak et propriétaire.

La loi du consommateur

Un exemple concret ? Pour les fabricants de planchers et d’armoires de cuisine, Forintek a conçu un additif plus performant que ces derniers ce qui rajoute aux différents types de finis qu’ils appliquent sur leurs produits (comme le vernis) afin de le rendre plus résistant aux impacts et à l’usure, donc plus durable, et ce, conformément à la demande des consommateurs.

Ces derniers deviennent de plus en plus exigeants sur la qualité du produit, sa durabilité et depuis peu, ses caractéristiques écologiques et ergonomiques. Le client est roi ! C’est la raison pour laquelle les fabricants de revêtement de sol, de meubles et du bois ouvré en général soumettent leurs produits à différents tests pour en déterminer la dureté et la résistance à l’usure. On ne produit plus pour produire, on pense d’abord à la satisfaction du client.

La nanotechnologie : une avenue prometteuse

Chez Forintek, les chercheurs commencent tout juste à s’intéresser à l’aspect ergonomique des meubles. En revanche, ils travaillent depuis plusieurs années sur l’aspect écologique et développent actuellement une formulation à base de nanocellulose produite à partir de fibre de bois offrant une grande résistance, une meilleure stabilité de la couleur et bien plus.

La nanotechnologie, c’est cette science de l’infiniment petit qui suscite l’émoi chez les chercheurs. Réduite en nanoparticules, la cellulose de bois acquiert des propriétés phénoménales applicables à bien des domaines industriels.

Parmi les nanotechnologies les plus prometteurs, il y a la nanocellulose cristalline (NCC) qui a d’abord servi dans le domaine optique. Intégrée aux polymères, elle renforce la matière tout en l’allégeant. Mélangée aux vernis et aux peintures, elle permet une meilleure adhésion du bois et améliore sa résistance. Ce ne sont là que quelques exemples des multiples applications qu’elle offre. Les chercheurs misent beaucoup sur cette découverte qui promet d’ici quelques années de révolutionner l’industrie québécoise.

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