16
Nov

FCCQ – étude sur la cybersécurité et les données pour les entreprises

Partager :
Auteur:  

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a publié une nouvelle étude et des recommandations au sujet des cybermenaces et de la valorisation des données; deux facettes de la transformation numérique des entreprises qui représentent des défis de taille, tant par la compréhension de leur problématique et de leur possibilité que par leur mise œuvre de leur plan d’action.

L’étude a été réalisée en collaboration avec Aviseo Conseil auprès du milieu des affaires québécois. Le tout se veut une prise de conscience et un outil d’orientation tant pour les entreprises que pour le gouvernement.

La cybersécurité en entreprise

D’entrée, le document explique qu’en matière de cybermenaces, il importe d’être proactif dès maintenant avec de la formation, l’installation d’outils d’authentification, des contrôles d’accès, la conservation chiffrée de copies de conversations, la tenue d’audit de sécurité et la mise en place d’un chef de la sécurité. De plus, le projet de loi 64 obligera les entreprises à répondre, progressivement sur une période de 3 ans, à des critères stricts en matière de protection des renseignements personnels.

« Le résultat de notre nouvelle étude est clair : tant les entreprises que le gouvernement doivent se doter dès maintenant de mesures de prévention des cybermenaces. Ce n’est plus une question de savoir si une entreprise sera l’objet d’une cyberattaque, mais bien de quand elle sera attaquée, si ce n’est pas déjà arrivé. Au Québec, près de la moitié des entreprises sont conscientes d’avoir fait l’objet d’une ou de plusieurs cyberattaques », a révélé M. Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ, référant à la donnée où 41 % des entreprises au Québec pensent avoir été la cible d’une ou plusieurs cyberattaques.

« Cependant, le tiers de ces entreprises admettent ne pas avoir consacré de ressources afin de connaître leurs vulnérabilités et leurs risques. Pourtant, la vitesse d’évolution des techniques d’attaque rend nos entreprises de plus en plus vulnérables et ça ne concerne pas seulement le domaine de la haute technologie : le manufacturier, la logistique, le commerce de détail et la santé sont eux aussi ciblés par les cybercriminels », a poursuivi M. Milliard.

Pour faire face à ces nouveaux défis, la FCCQ recommande aux entreprises d’appliquer dès maintenant les pratiques exemplaires en matière de cybersécurité, par exemple en se dotant d’un plan d’intervention et en formant adéquatement et continuellement leurs employés. L’écosystème québécois de la cybersécurité, tant dans l’entreprise privée que dans le milieu académique, regorge d’expertise dans le domaine à qui on peut faire appel si on n’a pas les ressources nécessaires à l’interne.

D’ailleurs, quelques minutes après la parution du communiqué de presse de la FCCQ, l’entreprise Terranova Security, le partenaire mondial de choix en matière de sensibilisation à la sécurité, dévoilait la solution Cliquez et lancez, une nouvelle offre rassemblant des programmes de formation consacrés à la sensibilisation à la sécurité et à l’hameçonnage. Grâce à cette nouvelle offre clé en main, les professionnels de la sécurité pourront s’appuyer sur des campagnes de formation et des simulations d’hameçonnage prédéfinies pour gagner un temps précieux et optimiser l’utilisation de leurs ressources.

L’accès aux données : De nouvelles opportunités pour les entreprises

À travers le monde, le volume de données corporatives générées a été multiplié par 18 au cours de la dernière décennie, explique l’étude. Lorsque bien sécurisées, ces données, une fois analysées, fournissent des informations en or pour chaque entreprise.

« La valorisation des données est désormais un incontournable pour toute entreprise qui aspire à se distinguer, à poursuivre son développement. Ce n’est surtout plus l’apanage des grandes entreprises. Des entreprises de toutes tailles et de multiples secteurs peuvent bénéficier des gains d’efficacité que procure notamment l’analyse prédictive. On connaît son importance dans le domaine manufacturier afin d’optimiser les processus d’entretien et de mieux planifier les ressources, mais elle peut générer des bénéfices dans d’autres filières, notamment dans la prévention des fraudes, l’évaluation des risques et l’anticipation des comportements de la clientèle », explique M. Milliard.

« 60% des entreprises estiment qu’au cours des trois prochaines années, l’expérience client personnalisée sera la principale source de différenciation vis-à-vis de la compétition. Cependant, les obstacles sont nombreux pour y parvenir, à commencer par les coûts liés aux services externes et le manque d’expertise interne en informatique. Pour y répondre, notre étude relate des expériences inspirantes provenant de plusieurs pays : États-Unis, Royaume-Uni, Israël, France, Nigeria, Japon… On ne manque pas d’exemples à suivre, il nous appartient que le Québec fasse partie des leaders », a affirmé M. Milliard.

Pour y parvenir, la première étape est de dresser un inventaire des données dont chaque entreprise dispose, de les trier selon la valeur qu’elles peuvent générer et les organiser de manière à pouvoir être analysées, tout en respectant l’anonymisation.

« Ça peut sembler fastidieux, mais il est possible de s’adjoindre les services d’un « traducteur de données », c’est-à-dire une ressource interne ou externe qui dispose de l’expertise nécessaire pour optimiser l’utilisation des données dont chaque entreprise dispose déjà. », a soutenu Charles Milliard.

Des opportunités pour les gouvernements à utiliser des données protégées produites au privé : « L’État peut jouer un rôle dans ce volet également, en facilitant le partage de données publiques protégées avec le secteur privé et en utilisant des données que peut fournir l’entreprise privée pour améliorer ses propres actions. Des institutions publiques comme la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) disposent de données anonymisées qui, une fois bien organisées, peuvent propulser des projets de recherche et d’innovation tant privés que publics, en tout respect de la confidentialité des citoyens », a souligné M. Milliard.

« Enfin, des investissements seraient aussi pertinents, notamment dans l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) afin de générer davantage de données à échelle plus locale et dans la Commission d’accès à l’information (CAI) pour qu’elle soit bien outillée dans son nouveau rôle d’application de la Loi 64 », a conclu Charles Milliard.

Étude

Source Source(2)

D’autres articles de la catégorie Technologie pourraient vous intéresser

Lire notre plus récent magazine
Nos annonceurs