Faire preuve d’agilité en période de crise – La FCCQ plus que jamais en action

Le ralentissement de l’économie québécoise lié à l’apparition de la Covid-19 a entrainé le milieu des affaires dans une période jonchée d’incertitudes. En effet, l’entrée précipitée dans une zone de turbulences de l’économie a conduit les dirigeants d’entreprises à adapter leurs opérations et à prendre des décisions cruciales. Les exemples sont nombreux d’entreprises qui ont su innover et se démarquer par la rapidité avec laquelle elles ont adapté leur production au contexte de la crise. Nous avons salué la contribution à l’effort de guerre de ces entreprises qui ont produit du matériel médical, des respirateurs, du gel antiseptique et autres produits essentiels en un temps record.

C’est également une belle démonstration du génie québécois et de notre importante capacité manufacturière. Au-delà des produits qui sortaient de leurs usines, les entreprises ont également dû ajuster leurs pratiques. Le télétravail, par exemple, est devenu la norme plutôt que l’exception dans bien des cas. Et le déconfinement s’annonce tout aussi compliqué. Plusieurs entrepreneurs doivent maintenant modifier leurs lieux de travail pour les adapter au nouveau contexte. Distanciation physique, écran de protection en plexiglas, station pour se laver les mains sont quelques exemples de cette nouvelle réalité qui entraine des coûts importants.

Le secteur manufacturier au cœur de la relance

Avec une large contribution aux exportations, un PIB généré qui est considérable ainsi que la création et le maintien de milliers d’emplois, les entreprises manufacturières québécoises sont appelées à jouer un rôle incontournable dans la relance de l’économie.

Les entreprises de ce secteur se disent prêtes à emprunter un virage technologique à court terme, et sont donc plus susceptibles d’investir dans des projets numériques. Ce sont ces mêmes entreprises innovantes qui exportent aujourd’hui des produits à valeur ajoutée.

Quatre impératifs semblent prioritaires pour accélérer la croissance du secteur manufacturier québécois :

1. Stimuler la demande intérieure notamment grâce à l’accès aux marchés publics et à l’approvisionnement local ;
2. Rétablir une base de revenus d’exportations de biens viable à court et moyen termes ;
3. Accélérer les investissements des entreprises dans leur transition technologique et en innovation dans toutes les régions du Québec ;
4. Assurer la requalification de la main-d’œuvre du secteur de la fabrication.

La FCCQ en appui à ses membres

Si les entreprises ont dû faire preuve d’agilité, il en est tout autant pour la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) qui s’est montrée proactive et fédératrice en proposant à ses membres des séries d’activités adaptées continuellement aux nouvelles réalités.

En effet, les récents enjeux et défis auxquels font face les organisations ont nécessité la mise en œuvre de pivots afin de maintenir leurs opérations. Pour sa part, la FCCQ a réinventé la majorité de ses événements et projets pour assurer la continuité de ses activités. La série 3.60 Corex, les RV Affaires et les RV Politiques virtuels ont permis à la communauté d’affaires de trouver des réponses et des conseils auprès de personnalités politiques et de dirigeants d’entreprises reconnus.

Pour n’en nommer que quelques-uns, nous avons notamment pu accueillir le ministre des Finances, Eric Girard, et le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, qui nous ont éclairés sur les différentes mesures mises en place par le gouvernement. Nous avons également eu la chance de recevoir des représentants du monde des affaires comme Isabelle Marcoux, présidente du conseil de TC Transcontinental, et Marc Parent, président et chef de la direction de CAE, qui sont venus nous entretenir sur la façon dont leur organisation s’adaptait à la situation actuelle.

La grande tournée manufacturière des chambres de commerce s’est poursuivie de façon virtuelle, en plus d’adapter le contenu pour répondre aux nouveaux défis que vivent les entreprises manufacturières. Cette série d’événements organisés par la FCCQ et son réseau de chambres de commerce a ainsi donné l’opportunité à leurs membres du milieu des affaires d’échanger sur les impacts et conséquences des nouvelles transitions du secteur manufacturier au temps de la COVID-19.

Le programme Un emploi en sol québécois effectue un pivot de ses opérations

Dans le même esprit d’adaptation, le programme Un emploi en sol québécois offre désormais aux entreprises et aux personnes immigrantes participantes l’accès à une plateforme virtuelle de maillage intelligent développé par l’entreprise québécoise Workland. La contribution des personnes immigrantes au développement économique du Québec est essentielle et nous voulons nous assurer que les entreprises situées en région bénéficient rapidement d’un accès à un bassin de candidats disponibles, afin de stimuler la relance économique.

Grâce à ce système propulsé par l’intelligence artificielle, les employeurs des régions ciblées disposeront d’un accès à un bassin de nouveaux arrivants prêts à s’établir à l’extérieur de la région de Montréal, afin de combler leurs postes disponibles. Par ailleurs, un système d’entrevues à distance a été mis en place afin que les candidats puissent avoir un premier contact avec leurs employeurs potentiels.

Grâce à un partenariat exclusif avec trois organismes de régionalisation rassemblés sous la bannière Emplois en région, les candidats pourront bénéficier d’un financement pour les aider à se déplacer individuellement sur les lieux de l’entreprise afin de poursuivre leur parcours d’embauche.

Étude FCCQ et Roland Berger :Préparer la sortie de crise pour les entreprises et anticiper les nouvelles réalités

En plus d’offrir de l’accompagnement pour naviguer au travers de la crise, il était essentiel de préparer la relance de l’économie. Dès l’annonce par le gouvernement du Québec de son plan de réouverture graduelle des entreprises, nous avons présenté une étude détaillée pour préparer les entreprises à l’après-crise de la COVID-19 et assurer une reprise effective de leurs activités.

Réalisée conjointement avec la firme internationale de conseil stratégique Roland Berger, cette étude admet l’émergence de nouveaux enjeux et responsabilités pour le milieu des affaires. Au cours de sa lecture, les entreprises et entrepreneurs peuvent y retrouver des conseils ainsi que des pratiques à adopter pour faire face au degré de complexité de la relance.

L’essentiel résulte dans la capacité d’anticiper les changements pour que les entreprises puissent réadapter leurs processus aux nouvelles réalités économiques et parvenir à se conformer aux exigences sanitaires. Par ailleurs, il est certain que l’après-crise comportera d’importants changements dans les modes de travail et de relations sociales. Ainsi, les entreprises doivent faire preuve d’anticipation, de modernisation et d’innovation pour repenser leur modèle d’affaires. Parallèlement aux bouleversements qu’elle a causés au sein de notre société, la crise sanitaire de la COVID-19 a aussi apporté son lot d’opportunités dans une économie réinventée.

Grande enquête sur les impacts économiques régionaux de la COVID-19

L’impact économique de la COVID-19 sur l’économie québécoise n’est évidemment plus à démontrer. Toutefois, ces conséquences ne sont pas identiques d’une région à une autre et pour bien orienter les mesures de relance, il était essentiel de pouvoir compter sur des données fiables et exhaustives.

C’est dans cette perspective que nous avons mené, de concert avec l’Institut de recherche sur les PME associé à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), une étude visant à brosser un portrait global des contrastes régionaux. Il s’agissait de la première démarche d’enquête harmonisée et structurée pour l’ensemble du Québec durant la pandémie. Ce sondage a ainsi permis d’analyser la situation comparative dans chacune des régions administratives.

Inéluctablement, il ressort de cette enquête une variation d’impacts de la crise en fonction des régions. En effet, contrairement aux zones métropolitaines (Montréal / Laval / Capital-Nationale), les régions du Saguenay – Lac-Saint-Jean, de Lanaudière et de l’Estrie semblent ressentir des effets économiques bien plus importants. En cause, la prépondérance de secteurs dans certaines régions durement touchées par la pandémie.

Par exemple, les secteurs manufacturiers et l’industrie du tourisme et de l’hébergement ont été frappés de plein fouet par la crise. Également, le calendrier de plan de réouverture graduelle de l’économie a priorisé la relance de certains secteurs tels que l’industrie minière ou celle de construction. Ainsi, des régions ont bénéficié d’une réouverture plus rapide de certains pans de leur économie diminuant ainsi les impacts de cette crise.

Présent pendant et après la crise

La FCCQ a été très présente au cœur de la crise et poursuit son action pour soutenir ses membres. Nous avons d’ailleurs récemment participé aux consultations particulières dans le cadre de l’étude du projet de loi No 61, en plus de produire un mémoire étoffé malgré des délais extrêmement serrés.

Par la force de son réseau, la FCCQ agit comme catalyseur de changement permettant de créer une économie plus innovante, concurrentielle et durable. Au fil de la reprise économique, nous continuerons d’appuyer et de promouvoir le développement économique de l’ensemble des secteurs d’activités et des régions du Québec.

Par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)