L’innovation est un facteur souvent déterminant dans le succès et la pérennité des PME. L’industrie québécoise n’y fait pas exception. Ainsi, 89 % des PME sondées lors de la 8e édition du Baromètre industriel de STIQ ont affirmé avoir fait au moins une action innovante en 2016. De plus, toujours selon l’étude du Baromètre, les entreprises les plus innovantes obtiennent davantage de contrats avec de nouveaux clients, embauchent plus et sont plus nombreuses à exporter à l’étranger.
Or, l’innovation est généralement perçue comme une avancée essentiellement technique ou technologique, au niveau d’un produit. Par conséquent, les sous-traitants ne sont pas conscients qu’ils innovent, car ils ne créent pas de nouveaux produits. À notre avis, l’innovation devrait être définie comme la recherche de nouvelles solutions et l’introduction de pratiques d’affaires inventives. Ces nouvelles pratiques peuvent toucher l’ensemble des fonctions de l’entreprise, des produits aux procédés, des processus internes à la commercialisation.
Les domaines d’innovation étant vastes et les coûts de développement de nouvelles solutions pouvant être élevés, il convient de bien orienter les efforts afin de répondre aux besoins réels de l’entreprise et d’investir les ressources là où les impacts seront potentiellement les plus positifs.
Pour que l’innovation fasse partie de la culture de l’entreprise, elle doit être gérée en conséquence et ne pas reposer simplement sur quelques éclairs de génie de temps en temps. Pour beaucoup de PME, c’est un changement qui ne se fera pas sans soucis. Il faut d’abord que l’entreprise crée des conditions propices à l’innovation, en évitant la reproduction des apprentissages déjà réalisés. C’est donc le leadership du dirigeant ou de la haute direction qui influencera l’attitude des employés face à l’innovation (décentraliser des décisions, laisser place à l’initiative, favoriser le travail d’équipe, promouvoir l’apprentissage de nouvelles habiletés, etc.).
Afin que la démarche d’innovation soit un succès pour l’entreprise, une planification stratégique s’impose. Tout d’abord, elle doit s’assurer de bien connaitre son environnement d’affaires. Pour ce faire, elle devra réaliser des activités de veille technologique, concurrentielle et réglementaire. Par la suite, elle pourra réfléchir à sa stratégie d’innovation, en regardant les tâches courantes qui pourraient être améliorées, voire réinventées, et établir des priorités d’action. Après cela, elle sera en mesure d’identifier les outils et les moyens qu’elle utilisera pour propulser ces changements, tels que la recherche et développement, l’innovation ouverte, l’achat d’entreprise, les partenariats, etc. Enfin, elle devra définir des objectifs d’innovation (nombre d’améliorations aux procédés, revenus des nouvelles commandes reliées aux améliorations, etc.).
Pour que l’innovation se maintienne dans l’entreprise, elle doit être suivie. Des activités de surveillance et de mesure permettront d’évaluer l’efficacité de la stratégie d’innovation mise en place. Lorsque des écarts par rapport aux objectifs seront observés, l’entreprise devra documenter des plans d’action détaillés afin de les corriger. Des projets d’amélioration pourront alors être autorisés selon la nature des problèmes observés. Tout cela, dans le but d’optimiser le processus et la performance de l’entreprise en matière d’innovation.
Pour conclure, même si un sous-traitant n’a pas un contrôle total sur le produit qu’il fabrique, il a la liberté d’innover dans plusieurs autres aspects de son entreprise. C’est ainsi qu’il pourra se démarquer de ses concurrents et offrir une expérience différente à ses clients.
Un article de STIQ