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La location, une autre avenue à envisager pour l’automatisation

L’automatisation peut faire peur à des PME qui aimeraient bien en retirer les avantages en cette ère de pénurie de main-d’œuvre… mais qui ne disposent pas nécessairement des capitaux – souvent plusieurs centaines de milliers de dollars – pour investir massivement dans des robots industriels et n’ont pas de vastes connaissances en la matière.

C’est le marché que vise Probot Systems, une entreprise de Lévis qui offre un service clé en main de location de robots industriels.

« Et si on engageait un robot? » est la devise du directeur du développement des affaires de Probot, Vincent Bourque-Veilleux, avec qui le Magazine MCI a discuté en entrevue.

Le modèle d’affaires qu’il met de l’avant est simple. Si vous avez un ou plusieurs postes vacants que vous n’arrivez pas à combler, vous pourriez louer un robot qui effectuerait ces tâches – de la palettisation par exemple – à un taux horaire similaire à ce que vous paieriez à un employé.

Et comme pour un employé, l’entreprise cliente ne paie le robot que pour les heures pendant lesquelles il est au travail, précise le président fondateur de Probot, Pierre-Étienne Germain.

D’autre part, la location permet à une entreprise manufacturière de consacrer les capitaux qui auraient servi à l’achat de robots à d’autres volets de son développement corporatif. « Vous aurez le privilège de ne pas tout payer d’avance », résume Aaron Gillespie, associé, KPMG Entreprise, Fiscalité, KPMG au Canada, lorsque consulté sur la question.

La location est aussi synonyme d’avantages fiscaux, confirme l’expert de KPMG, puisque les frais de location sont déductibles à 100% des impôts de votre entreprise tandis que si vous en faites l’achat, vous ne pouvez qu’en amortir une partie de la valeur chaque année.

Pour l’instant, Probot Systems offre essentiellement des robots de la marque japonaise Fanuc, notamment en raison de leur fiabilité éprouvée. L’entreprise envisage par ailleurs une éventuelle collaboration avec le fabricant québécois Kinova, de Boisbriand.

Selon M. Germain, il faut compter un délai d’un à trois mois entre le moment où une commande de location est passée et celui où le robot est opérationnel en usine, selon l’application à laquelle le robot est destiné.

Les clients doivent s’engager à louer pour une période minimale de trois mois. « Le temps que tout le monde s’acclimate », explique M. Germain, ajoutant que la firme de location s’occupera du suivi si un pépin devait survenir ou si des ajustements devaient être apportés. Si elle est relativement courante aux États-Unis, la location de robots industriels est plus nouvelle chez nous. Il s’agit d’une alternative qui risque de piquer la curiosité de plusieurs

Par Eric Bérard

Cr image : Probot Systems. Messieurs Vincent Bourque-Veilleux, Pierre-Étienne Germain et le technicien en robotique Julien Garant.

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