Typiquement, dans un système conventionnel, le sécheur est purgé avec de l’air comprimé séché ou avec une combinaison de l’air comprimé séché et de la chaleur produite par l’électricité.
Dans un sécheur à régénération par chaleur de compression, appelé HOC (Heat Of Compression Dryer), l’air à 400 °F sortant du compresseur passe directement dans la tour de régénération du sécheur. Cet air chaud comprimé régénère la tour sans épuiser l’air à purger. L’air est ensuite acheminé vers un refroidisseur et un séparateur, refroidi à 100 °F et introduit dans la tour de séchage (voir figure), où il est séché à la température du point de rosée. Étant donné la particularité de conception de ce sécheur d’air, il ne peut être utilisé qu’avec un système de compresseur sans huile.
Les sécheurs HOC sont l’un des moyens les plus rentables pour protéger les conduites d’air, les outils et les instruments coûteux. Ils n’utilisent pas d’éléments chauffants ou de soufflantes. Le seul coût d’exploitation est associé à l’électricité nécessaire pour alimenter les contrôles du microprocesseur : moins de 24 watts, soit l’équivalent d’une ampoule.
Comme tout opérateur sait, la chute de pression occasionne des frais cachés. En fait, la conception HOC requiert l’utilisation de vannes additionnelles à écoulement intégral et à haute température. Plus important encore, le débit du système complet doit passer deux fois à travers les tours de dessiccation, une fois pour la régénération et une seconde fois pour le séchage. Or, ces sécheurs sont conçus pour minimiser cette chute de pression à moins de 5 psig. Il serait donc raisonnable de s’attendre qu’un sécheur HOC entraînera un écart de 5-7 psi supplémentaires par rapport à un sécheur chauffé traditionnel de taille équivalente.
D’un autre côté, la performance du point de rosée peut aussi être un défi avec un sécheur HOC, surtout quand la température de l’air sortant du compresseur n’est pas assez élevée en raison de son humidité. Ce fait est bien pire dans les régions où les températures ambiantes sont élevées et où l’humidité relative est également élevée.
Pour éviter la contamination et la perte de productivité qui peuvent être dues aux fluctuations du point de rosée, des concepteurs ont ajouté des cycles de décapage et de refroidissement à une série des sécheurs HOC afin de produire un point de rosée bas et constant tout au long de l’année: – 40 °F (- 40°C) et moins.
Un autre point à prendre en considération est l’augmentation du vieillissement thermique du dessicant. Une durée de vie de deux à trois ans sera normale avec un sécheur HOC, alors que celle d’un design avec une soufflante ou un élément chauffant sera plutôt de trois à cinq ans.
En plus, afin de protéger la santé et la sécurité des opérateurs de même que l’environnement dans lequel ils sont installés, il faut s’assurer que les sécheurs utilisent un dessiccant non acide, un réfrigérant respectant la couche d’ozone et des tours isolées qui protègent les opérateurs des surfaces chaudes.
Finalement, chaque application étant unique, le choix d’un système de séchage d’air comprimé approprié doit être basé sur les conditions du site et sur les performances requises.
Imane Karaouani, ing. Ingénieure au développement des projets Les Entreprises Larry Inc. Experts en solutions d’air comprimé http://www.e-larry.com Tél. : 1 866 767-5277