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L’une des dernières recherches sur le sujet vient de paraître sous le titre «Triumph of the optimists, 101 years of global investment returns». Cette étude encyclopédique retrace la performance des différents indices boursiers, obligataires et liquidités au cours du 20ième siècle, soit la période de 100 ans de 1900 à 2000 et cela pour 16 pays différents.

L’un des points les plus saisissants de cette étude repose sur l’impact du réinvestissement des dividendes dans un portefeuille représentatif de l’indice boursier.

Au cours des 100 années rapportées, un placement de 1$ effectué le 1er janvier 1900 dans l’indice U.S. aurait atteint une valeur de 198$ au 30 décembre 2000, une croissance annuelle de 5.4% comparativement à l’indice du coût de la vie qui terminait la même période à 23.64$, une augmentation annuelle de 3.2%.

Alors que la performance annuelle est générée par la croissance du capital, les rendements à long terme de leur côté sont grandement influencés par le réinvestissement des dividendes.

Comparons deux investisseurs qui ont placé chacun 1$ au début du siècle. Le premier dans un indice qui a distribué tous ses dividendes à chaque année et le deuxième, qui a choisi de réinvestir tous les revenus de placement. À la fin de l’année 2000, le premier aurait accumulé une valeur de 198$. De son côté, le deuxième investisseur se serait retrouvé avec 16,797$, soit 85 fois plus que le premier et aurait réalisé un rendement de 10.1% comparativement à 5.4% pour le premier.

Ces données s’appliquent à l’indice boursier U.S., mais ce qui ajoute à l’intérêt de cette recherche, c’est que les résultats sont comparables pour les 16 pays faisant partie de l’étude.

Ajoutons à cela que les titres à dividendes sont habituellement moins volatils et que lors d’une baisse de marché, les dividendes continuent d’être payés et réinvestis régulièrement permettant ainsi d’acheter des titres à prix réduits.

Au Canada, les rendements réels (après inflation de 3.1% durant la période) de 1900 à 2000 ont été de 6.4% pour les actions, 1.8% pour les obligations et de 1.7% pour les liquidités.

Ces données peuvent être utiles lorsque vient le temps d’investir dans un portefeuille à long terme, dans un régime enregistré d’épargne retraite, par exemple. La personne âgée de 40 ans doit prévoir un horizon approximatif de 50 ans pour la durée totale de son placement. Même à l’âge de 60 ans, l’horizon se situe entre 10 et 30 ans, calculé sur une espérance de vie de 90 ans.

Vus de cet angle, les légers frissons des marchés boursiers peuvent nous apparaître beaucoup moins importants que peuvent nous le laisser croire nos émotions du moment.

Pour conclure, l’effet à long terme du réinvestissement des dividendes dans votre portefeuille pourrait permettre une accumulation de richesse semblable à l’accumulation de neige à Québec au cours de cet hiver.

Durant la dernière période REER, des milliards de dollars ont été investis dans des dépôts à faible rendement d’intérêts, souvent inférieurs aux taux d’inflation historique, une garantie d’appauvrissement à long terme.

Est-ce qu’une bonne révision de votre portefeuille REER s’impose?

Vous pouvez joindre M. Michel Roy du Groupe Action Financière au (418) 624-0850 ou par courriel au mroy@gaf.qc.ca

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