La firme de solutions d’affaires, technologiques et infonuagiques NOVIPRO a dévoilé le sixième portrait annuel des TI réalisé en collaboration avec Léger, qui démontre la profonde vulnérabilité des entreprises canadiennes face aux attaques informatiques. La révélation la plus marquante indique que plus de la moitié des organisations visées par un logiciel malveillant ont versé les sommes demandées par les cybercriminels.
Et si 56 % des entreprises ont payé les rançons, 33 % ont retenu les services d’un négociateur, alors que 23 % ont procédé sans l’aide d’un intermédiaire.
Le phénomène du contrôle de la confidentialité des données personnelles n’est plus un secret pour les entreprises. Au Québec, la nouvelle loi 25 obligera les entreprises à effectuer des actions concrètes en matière de prévention, et ce, dès septembre 2022. Cela inclut les données personnelles de leur clientèle et celles de leurs employés.
Bien que ce sondage de NOVIPRO/Léger concerne seulement les données clients, il confirme du moins que soixante pour cent des entreprises au pays possèdent des données sensibles sur leurs clients (informations confidentielles, numéros de cartes de crédit, numéros d’assurance sociale, etc.) et près d’un tiers (28 %) évaluent leurs actifs informationnels (données, personnes, processus, recettes, etc.) à plus d’un million de dollars.
« En tant qu’entrepreneur, je suis très préoccupé de constater qu’autant d’organisations paient une rançon. Les entreprises doivent être proactives et implanter les bons dispositifs pour prévenir les cyberattaques, sans quoi l’impact sera dévastateur sur notre économie », s’inquiète M. Yves Paquette, co-fondateur et président de NOVIPRO.
« Si les organisations investissaient ne serait-ce qu’une fraction du coût potentiel d’une cyberattaque, elles pourraient mettre en place des systèmes et processus suffisamment efficaces pour se prémunir contre une telle fraude ».
Le télétravail propice aux cyberattaques
La pandémie a ravivé les inquiétudes des entreprises, puisque près de la moitié (43 %) des répondants craignent davantage une brèche depuis l’implantation du travail hybride. Par ailleurs, une majorité d’organisations (76 %) a revu ses pratiques en termes de sécurité.
Reflétant la tendance de 2020, les entreprises victimes de cyberattaque admettent une fois de plus que leurs employés représentent la plus importante source de menaces informatiques (53 %). De ce nombre, 31 % sont animées d’intentions malveillantes et 22 % déclenchent involontairement une attaque en cliquant, par exemple, sur un lien frauduleux.
Malgré cela, le pourcentage d’organisations qui a formé ses équipes dans la dernière année ne cesse de diminuer depuis trois ans et la tendance ne semble pas s’inverser. Seulement 40 % des répondants prévoient offrir de la formation à leurs équipes sur ce sujet l’année prochaine.
« L’année dernière, pandémie oblige, les entreprises ont concentré leurs énergies sur les urgences opérationnelles », explique M. Dominique Derrier, CISO de NOVIPRO. « On voit cette année qu’elles sont davantage conscientes des menaces informatiques, mais tardent à poser des actions significatives. Il est impératif que les organisations se dotent d’infrastructures de pointe et s’entourent des experts adéquats pour assurer leur sécurité informatique. Il en va de leur bon fonctionnement, mais aussi de leur réputation. ».
Autres conclusions de l’étude
Variations selon les provinces
Bien que les entreprises canadiennes d’un bout à l’autre du pays soient préoccupées par les problèmes constants de cyberattaques, il existe également des faits saillants et des différences régionales intéressantes sur le sujet :
Les données de la sixième édition du Portrait des TI dans les moyennes et grandes entreprises canadiennes NOVIPRO/Léger proviennent d’un sondage web réalisé entre le 1er et le 25 octobre 2021, auprès de 491 répondants (288 décideurs en TI, 97 décideurs qui ne travaillent pas en TI, 81 décideurs qui ne sont ni directeurs, ni en TI et 25 clients de NOVIPRO).
Source : NOVIPRO