Pour son président-directeur général, Claude Denis, Électro-5, un distributeur de produits en électronique, automatisation, contrôle et instrumentation, a toujours su s’adapter aux fluctuations constantes du marché pour répondre aux besoins de ses clients, surtout dans le marché des technologies.
« Si j’avais continué dans le domaine de l’électronique, comme c’était au moment où j’ai lancé mon entreprise, j’aurais mis la clef dans la porte, déclare M. Denis, qui est aussi mentor au sein de la cellule de mentorat d’affaires de Sherbrooke Innopole. Il a fallu innover, apprendre à nous distinguer afin de faire face aux gros du marché et pour continuer d’élargir notre clientèle. »
Grâce à son personnel compétent et dynamique, l’entreprise s’est forgée une solide réputation et avait le vent dans les voiles durant la période de la bulle technologique du début des années 2000 avec la présence de plusieurs clients de renom dans la région, tels que C-MAC et Astroflex, par exemple.
Devant ce succès, et dans un souci de répondre encore mieux aux besoins de ses clients, Électro-5 a aménagé ses installations dans un nouveau bâtiment d’environ 600 m2 situé sur le boulevard Industriel.
« À partir de là, nous nous sommes dits que nous allions jouer dans la cour des grands. ajoute M. Denis. Plusieurs des grandes entreprises de la région qui étaient dans le même domaine que nous étaient des succursales d’entreprises étrangères dont le siège social n’était pas ici, au Québec. C’est donc dire que ce sont des emplois de qualité que nous n’avions pas et que les dividendes étaient ailleurs. Sans compter les retombées fiscales importantes à notre qualité de vie dans notre milieu. »
Il cite entre autres une autre entreprise en région qui compte « seulement » 14 employés, mais qui fait le double de chiffres d’affaires d’Électro-5. Du point de vue local, Claude Denis se désole de constater l’argent qui se perd dans sa région puisque le siège social de l’entreprise se trouve à l’extérieur du pays.
Toutefois, même s’il ne compte qu’une vingtaine d’employés, Électro-5 reste confiant de la place qu’il lui revient sur le marché et possède une bonne expertise technologique, très bien cotée aux yeux de sa clientèle.
Malgré tout, en 2013, l’entreprise a complété un agrandissement de son bâtiment visant à soutenir la croissance de son volume d’affaires et la diversification de son offre de produits. Plus de 390 m2 ont ainsi été ajoutés au bâtiment du boulevard Industriel. Des investissements de plus de 645 000 $ ont été nécessaires.
M. Denis a su profiter des opportunités qui se sont présentées à lui au cours des années. Il cite, par exemple, la fermeture de Gescan, qui a décidé de fermer ses portes en 2002.
« C’est certain que cela a nécessité des investissements très importants, de l’inventaire et beaucoup de travail de représentation. Toutefois, avec le recul, malgré les tempêtes que nous avons passés, cela en valait la chandelle », précise le président-directeur général d’Électro-5.
De plus, il croit que son entreprise, comme d’autres, souffre du « complexe du régional ». Parce qu’elle n’est pas située dans une grande métropole, comme Montréal ou Toronto, M. Denis soutient que des clients préfèrent aller, à tort, vers les grands centres urbains.
« Ils pensent avoir droit à un meilleur service et des meilleurs prix à cause de la grosseur et du pouvoir d’achat, mais ce n’est pas vrai, insiste-il. C’est un défi de taille pour nous, mais il faut continuer d’être présent sur le terrain et d’innover. Le Québec est dynamique et se modernise. Cela augure très bien pour l’avenir d’Électro-5 », conclut Claude Denis.
Pour se faire, Électro-5 offre, depuis l’an dernier, un site web transactionnel convivial et performant. En quelques clics, les clients ont accès au volumineux catalogue d’Électro-5, qui compte près de 500 000 produits en provenance d’une centaine de fournisseurs.