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Le Conseil souligne d’entrée de jeu que l’éducation doit être la priorité des priorités, notamment pour combler l’écart entre le Québec et le reste du Canada. Dans l’édition Août-Septembre 2016, le magazine MCI faisait en effet état d’un sérieux décalage du Québec au chapitre de la lutte contre le décrochage scolaire. Ce plaidoyer du Conseil va donc dans le sens des inquiétudes qui se dégageaient à ce niveau.

Les 12 recommandations contenues au rapport du Conseil ont été divisées en quatre volets : Développer le talent et les compétences de base des Québécois, Stimuler la naissance et la croissance des entreprises, Miser sur les forces du Québec et Bâtir notre avenir sur des fondations modernes et solides. Parmi ces recommandations, j’en ai retenu quelques-unes.

Côté éducation, le Conseil recommande la création d’un couloir de qualification rapide pour répondre aux pénuries de main-d’œuvre. On le sait, avec le taux de chômage actuel et les besoins des entreprises, le recrutement et la recherche de main-d’œuvre qualifiée sont plus que jamais un enjeu majeur pour le monde industriel au Québec. La démographie étant ce qu’elle est, il est donc primordial d’instaurer un mécanisme pour qualifier plus rapidement les candidats potentiels, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs.

Sur le plan de la croissance des entreprises, le Conseil recommande d’amener plus de PME à l’international en réunissant les meilleures entreprises. Là encore, avec le contexte actuel de protectionnisme qu’on connaît et la nécessité de trouver de nouveaux débouchés pour nos entreprises, cette recommandation est plus que justifier.

Le Conseil recommande aussi de consolider le leadership du Québec dans les énergies propres, notamment en accélérant l’adoption des véhicules électriques. On l’a vu au cours de la dernière année, le Québec réunit bon nombre d’entreprises dans le monde des technologies liées aux véhicules électriques. Cette force indéniable doit être stimulée par des incitatifs ou des mécanismes qui vont favoriser ce segment industriel prometteur.

Enfin, le Conseil recommande de renforcer la relation entre les entreprises et les centres de recherche appliquée, un des actifs les plus solides du Québec. En tant qu’observateur du monde industriel, il m’apparaît que ce pont entre la recherche et l’application concrète est plus que nécessaire.

Mais au-delà de ces recommandations, il faut souligner d’abord et avant tout qui les fait. Le Conseil consultatif sur l’économie et l’innovation est formé de 32 leaders socioéconomiques du Québec. Et quand on dit leader, on parle ici de véritables chefs de file dans des domaines très variés. Sous la direction de Monique F. Leroux, ancienne président de Desjardins, le Conseil réunit en effet de grands noms de leurs domaines respectifs, comme Alain Bouchard d’Alimentation Couche-Tard, Sophie Brochu de Gaz Métro, Marc Dutil du Groupe CANAM et Pierre-Gabriel Côté d’Investissement Québec.

J’ose espérer qu’avec le profil des membres du Conseil, les recommandations formulées ne resteront pas lettre morte, et donneront lieu, comme la mission du Conseil le dit bien, à des actions concrètes de la part du gouvernement du Québec.

Pour en savoir plus, je vous invite à consulter le site du Conseil, au www.ccei.quebec

Par Éric Pageau, éditeur

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