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Du pétrole et du gaz au Québec : la Gaspésie pleine de promesses

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Pétrolia, société d’exploration gazière et pétrolifère basée à Rimouski, procédera en 2006-2007 à 14 forages, presque cinq fois plus qu’en 2005 et à 48 dans le cadre de son plan de développement triennal de 35 millions de dollars.

La découverte d’indices de pétrole et de gaz dans le territoire gaspésien, traversé par la chaîne des Appalaches, même dans l’estuaire du golfe Saint-laurent, suscite beaucoup d’espoir.

« L’exploration ne s’est jamais jouée de même au Québec. Il y a deux ou trois ans, il ne se passait rien ou presque rien en exploration. L’important était d’enclencher le mouvement et de trouver un premier réservoir de pétrole. Si on a une découverte majeure, les millions et les millions vont entrer. Il y a aussi de l’exploration par d’autres compagnies dans les basses terres du Saint-Laurent », décrit André Proulx, président du conseil d’administration de Pétrolia dont la cote se transige à la Bourse de Croissance TSX de Toronto depuis février 2005.

« La première découverte significative d’huile au Québec a été faite par Pétrolia. Notre première étape était de démontrer au monde pétrolier qu’il y a des réservoirs en Gaspésie et de l’huile dans ces réservoirs. C’est fait. Mais on ne connaît pas à ce moment-ci la capacité des réservoirs. Si on peut confirmer qu’il y a du pétrole dans d’autres réservoirs, ce sera un méchant virage. On devrait le savoir d’ici un an. Un, deux, trois, quatre puits avec de bons volumes de pétrole, ce sera le début d’un boum », souligne André Proulx.

Les premiers pompages du puits Haldimand # 1 ont donné une moyenne de 50 barils par jour de pétrole léger pendant trois jours. Les nouveaux tests dureront au minimum un mois avant que d’autres pompes soient installées le long de cette veine.

Pétrolia est en position de forces puisque 70 % de tous les droits d’exploration de gaz et de pétrole de ce territoire lui appartiennent directement ou indirectement ( avec Junex et Gastem).

La stratégie est simple, efficace, mesurée. « Le pétrole et le gaz qui ont été trouvés à Terre-Neuve, en Nouvelle-Ecosse et les recherches dans l’estuaire du Saint-Laurent ont remis en question les anciennes approches. On recherche des fenêtres entre 600 mètres et un kilomètre de profondeur où on peut faire sept forages à 350 000 $ pour ensuite avoir un budget pour aller en chercher à une plus grande profondeur », décrit André Proulx.

Aussi sur mer

L’estuaire du Saint-Laurent pourrait contenir des réservoirs de gaz naturel, selon des indices que révèlent une étude entreprise par les chercheurs Bernard Long et Mathieu Duchesne de l’Institut national de recherche scientifique, Eau, terre et environnement.

Mais les relevés sismiques sont en attente d’un feu vert des instances environnementales et d’une entente fédérale-provinciale sur la propriété de ces espaces marins.

Pétrolia ne dit pas NON à de l’exploration « off-shore » mais avec des partenaires. « Mon opinion personnelle est que Hydro-Québec devrait se donner une vision de développement et donner un coup de mains aux compagnies québécoises juniors qui voudraient se lancer dans le « off shore. » Hydro-Québec l’a fait dans l’hydroélectricité et a ainsi mis au monde une expertise privée au Québec, par exemple, une firme comme Lavalin. Pourquoi les Québécois ne garderaient-ils pas le contrôle de cette richesse au lieu des grandes compagnies étrangères ? », lance comme débat le président de Pétrolia.

Les besoins énergétiques du Québec ne sont pas principalement comblés par l’électricité mais par les hydrocarbures.

51 % de la demande énergétique du Québec provient des hydrocarbures : 38 % de pétrole et 13 % de gaz naturel. La part occupée par l’électricité compte pour 38 % de la demande totale d’énergie, 11 % vont à la biomasse (10,4 %) et au charbon (1 %).

Les énergies renouvelables ne pourront prendre le relais rapidement puisque leur production croît plus lentement que nos besoins énergétiques. Le Québec importe chaque année la presque totalité des hydrocarbures nécessaires à son économie. Le coût de revient annuel de cette énergie atteint près de 12 milliards de dollars, soit environ 158 millions de barils de pétrole brut et 200 milliards de pieds cubes de gaz naturel en provenance de l’extérieur sont utilisés chaque année au Québec.

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