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Dévoilement et réactions du Plan d’action pour la relance des exportations

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En espérant doter la province d’une nouvelle force de frappe, le gouvernement du Québec a dévoilé son Plan d’action pour la relance des exportations (PARE), doté d’un cadre financier de 503 millions de dollars sur cinq ans. Le plan regroupe des actions ciblées de concertation et de promotion des exportations pour les entreprises exportatrices ainsi que pour les organismes sectoriels et régionaux.

« Le plan que nous lançons est la stratégie la plus ambitieuse et agressive jamais dévoilée pour accélérer les projets d’exportation au Québec et améliorer notre balance commerciale. Grâce à la coordination effectuée par Investissement Québec International, nous accompagnerons nos entreprises concrètement dans leurs efforts d’exportation pour qu’elles se démarquent sur les marchés internationaux » selon M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation.

Revenir dans la course

Le PARE a pour objectif de récupérer le terrain perdu sur les marchés extérieurs en raison de la pause économique et de l’incertitude causées par la crise sanitaire et de propulser les exportations du Québec dans une nouvelle phase de croissance postpandémie pour que leur valeur atteigne 50 % du PIB québécois; un chiffre réalisable puisque depuis une dizaine d’années, avant la pandémie de la COVID-19, la valeur des exportations totales de biens et de services du Québec s’élevait en moyenne à 46 % du PIB québécois.

Afin de réaliser ces deux objectifs, le PARE prévoit la mise en œuvre de dix actions concrètes :

  1. Bonifier et actualiser le financement de l’exportation
  2. Mieux soutenir les organisations sectorielles et les partenaires d’affaires régionaux
  3. Offrir un accompagnement plus spécialisé aux chefs de file en matière d’exportation
  4. Mettre en place un nouvel accompagnement virtuel sur les marchés
  5. Offrir un accompagnement stratégique renouvelé aux cinq grands secteurs clés en matière d’exportation
  6. Constituer une force d’intelligence d’affaires
  7. Se doter d’outils intégrés de diffusion d’information stratégique pour guider l’offensive des entreprises
  8. Tirer profit de la relance du marché canadien
  9. Générer de nouvelles occasions d’affaires par des actions de diplomatie économique
  10. Mettre en place un groupe stratégique pour la promotion des intérêts commerciaux du Québec

Le cadre financier de 503 millions de dollars se détaille ainsi :

  • de nouveaux crédits budgétaires de 110 millions de dollars, annoncés dans le cadre du Plan budgétaire du Québec 2020-2021;
  • des crédits budgétaires de 143 millions de dollars du Ministère, obtenus au cours des années précédentes;
  • des fonds propres de 250 millions de dollars en provenance d’Investissement Québec.

Accompagnement des entreprises

Le plan d’action met beaucoup d’emphase sur la notion d’accompagnement d’entreprise au niveau de l’exportation de leur produit et du développement de plateformes numériques. Les exportateurs québécois doivent se mettre à jour au niveau des nouvelles conditions d’affaires, surtout à l’International, à la suite de plusieurs changements survenus dus à la pandémie. C’est un point qu’a constaté également Mme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), lors d’une tournée régionale : « Les PME ont la volonté d’exporter davantage, mais elles n’ont pas toujours les connaissances et l’expertise nécessaires pour aller de l’avant. Il faut donc s’assurer de bien les accompagner de manière à ce qu’elles aient tous les outils en main pour grossir et exporter davantage. Il faut aussi mieux soutenir nos grands exportateurs. C’est ce que propose le Plan d’action pour la relance des exportations en offrant un accompagnement plus soutenu et ciblé aux entreprises afin de maximiser les retombées ».

Environnement économique international propice

Au niveau mondial, la pandémie amène de nombreux états à élaborer des plans de relance économique axés sur l’innovation et les technologies vertes dans le but d’augmenter leur production. Ces changements sont liés avec les exportations, tel que le mentionne M. Charles Milliard, président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) : « Nous nous réjouissons de constater que l’État québécois a bien saisi l’importance de cette situation. Pour être pleinement efficace, le soutien aux exportations devra également s’accompagner d’un soutien à l’innovation et à l’augmentation de la productivité des entreprises afin de leur permettre d’être plus compétitives sur les marchés internationaux ».

Il ne faut pas oublier le changement d’administration aux États-Unis, soit le pays où les produits québécois sont le plus exportés, dont le nouveau gouvernement priorise la modernisation d’infrastructure et la transition énergétique, soit deux éléments intéressants pour les entreprises québécoises. Cependant, l’incitation de l’administration à l’achat américain constitue une source importante de préoccupations : « Face à ce constat, nous réitérons l’importance pour les gouvernements du Québec et du Canada de ne ménager aucun effort pour obtenir un accès équitable aux marchés publics américains pour les entreprises québécoises », ajoute M. Milliard.

Par ailleurs, l’entrée en vigueur de plusieurs grands accords commerciaux (ACEUM, AECG, PTPGP) dont bénéficie le Canada constituent un nouvel environnement économique rempli d’opportunités pour les entreprises québécoises. C’est ce qui explique que le PARE comprend la mise en place d’un groupe stratégique pour la promotion des intérêts commerciaux du Québec. On peut donc s’attendre à voir des gens sur le terrain à l’International. « L’annonce de la bonification de la force de frappe de l’État québécois à l’international est un signal important et attendu de la part de nos exportateurs. À présent, les entreprises québécoises comptent sur Investissement Québec International et sur le réseau des délégations du Québec à l’étranger pour les soutenir dans leurs démarches d’accès aux marchés étrangers » souligne M. Milliard.

Commerce local et interprovincial

Bien que les activités d’exportation à l’international apportent beaucoup de revenus, en plus de créer des emplois, la vente de produit au pays se veut avant tout une priorité. Que ce soit localement ou entre les provinces du pays, tel que le mentionne MEQ dans un communiqué, les différents gouvernements doivent servir de tremplin vers l’international. Pour ce faire, il faut que les ministères, organismes et sociétés d’État jouent un rôle fort en favorisant l’achat local et en offrant cette vitrine pour ces produits québécois afin qu’ils puissent ensuite rayonner à l’international et entrer sur de nouveaux marchés.

Ainsi, l’inclusion du marché canadien dans les priorités du PARE est bien accueillie par les différentes organisations commerciales : « La FCEI accueille cette annonce avec intérêt sachant que le commerce interprovincial figure parmi les cibles identifiées. Nos partenaires provinciaux demeurent des marchés importants dont le potentiel n’est pas pleinement exploité. Il subsiste encore des barrières commerciales qui limitent les possibilités d’échanges avec nos voisins et il est stratégique pour le Québec de poursuivre les efforts pour les réduire et ainsi améliorer le commerce interprovincial », souligne M. François Vincent, vice-président Québec à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Un effort collectif

Les actions clés du PARE seront menées avec la collaboration d’Investissement Québec International, du ministère de l’Économie et de l’Innovation, du ministère des Relations internationales et de la Francophonie, du réseau des représentations du Québec à l’étranger, du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes, des bureaux du Québec au Canada et d’autres ministères et organismes partenaires.

«La mise en commun des forces et expertises de tous les acteurs économiques est une condition essentielle pour relever le défi de positionner nos entreprises et leurs produits au sortir de la pandémie, alors que tous les pays adopteront des stratégies semblables », conclut M. Michel Leblanc, président et chef de la direction Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM)

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Consultez le dossier Exportation de l’équipe du Magazine MCI

Août 2020

Alors que les exportateurs canadiens ont aujourd’hui en main plus d’accords de libre-échange que la grande majorité des pays, le plus récent Indice de confiance commerciale de la mi-année 2020 d’Exportation et Développement Canada affiche une baisse historique. Pandémie, récession, remontée du protectionnisme, élections américaines, autant de facteurs qui inquiètent nos entreprises exportatrices. L’espoir porte un nom : diversification des marchés.

Exportation et Développement Canada (EDC) publiait en juin dernier son indice semi-annuel de confiance commerciale des exportateurs. Le sondage tenu en mai par EDC auprès de 1000 exportateurs est assez révélateur du climat qui règne : en un peu plus de 20 ans d’existence, l’indice de confiance atteignait un taux de 56 %, le plus bas jamais enregistré, et 5 points de pourcentage sous le dernier creux de 2008-2009.

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