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Sep

Développement énergétique au Québec : les priorités des libéraux

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Le MCI s’est renseigné auprès du Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles et parmi les priorités du gouvernement libéral en matière de développement énergétique, on retrouve la relance des mini-centrales, la poursuite des projets éoliens, le développement au niveau des hydrocarbures – avec l’appui d’un plan gouvernemental rigoureux lancé récemment – la relance du Plan Nord, projet majeur pour le gouvernement du Québec, et le développement minier.

Aboli lors du dernier mandant du gouvernement péquiste, le projet des mini-centrales fait un retour sous la nouvelle ère libérale, une décision qui semble réjouir la Fédération québécoise des municipalités (FQM). Les mini-centrales sont réalisées en partenariat avec les communautés locales et autochtones. Elles consistent en un moteur de développement économique notoire pour les régions.

Tout comme l’industrie hydroélectrique, celle de l’éolienne est une autre énergie renouvelable importante pour le Québec. Elle représente 5000 emplois dont plusieurs dans des régions où le taux de chômage est élevé. D’ici 2017, l’industrie aura généré des investissements de 10 G$, indique-t-on au ministère.

« L’acceptabilité sociale est primordiale dans le dossier de l’exploitation des hydrocarbures et c’est pourquoi, à chacune des étapes, le gouvernement s’engage à être à l’écoute des populations concernées et à les accompagner » – Pierre Arcand, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord.

Or, l’industrie qui a maintenant plus de 10 ans doit être repensée. Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord, M. Pierre Arcand, annonçait d’ailleurs à la mi-juillet la formation d’un groupe de travail gouvernement-industrie sur les conditions nécessaires au développement de l’industrie éolienne, lequel sera sollicité au cours des prochaines semaines afin de cerner la situation actuelle, cibler les marchés potentiels et élaborer des pistes de solution pour permettre aux entreprises de relever les défis auxquels elles font face.

« Le Québec se situe au deuxième rang au Canada, après l’Ontario, sur le plan de la puissance éolienne installée avec 2400 MW, soit 30 % du total de la puissance installée au pays. Afin d’assurer la pérennité de l’industrie, il faut maintenant aider les entreprises à développer leur expertise et leurs produits afin qu’elles augmentent leurs exportations et leur capacité à répondre à des besoins spécifiques », a confié M. Arcand.

Par ailleurs, le gouvernement libéral dévoilait le 30 mai dernier, un plan d’action « intégré, cohérent et rigoureux » concernant la filière des hydrocarbures.

« Le gouvernement est favorable au développement de cette filière, mais la sécurité des personnes doit être assurée et l’environnement protégé. Le potentiel doit être confirmé, la rentabilité économique évaluée et les meilleures pratiques appliquées avant que ne soit autorisée l’exploitation », indiquait dès lors le ministre de l’Énergie, M. Pierre Arcand.

Un plan d’actions structurantes pour l’exploitation des hydrocarbures

Au registre des activités qui sont déjà réalisées ou en cours, on retrouve « le lancement d’une Évaluation environnementale stratégique globale (EES) – initiée le 11 juillet – et une EES spécifique à l’Île d’Anticosti;

la publication de l’arrêté ministériel encadrant les travaux exploratoires sur l’Île d’Anticosti basé sur les plus hauts standards; la prolongation de la Loi visant à limiter les activités pétrolières et gazières ; le démarrage des travaux exploratoires sur l’Île d’Anticosti; la transmission du mandat à la Régie de l’énergie pour mieux se renseigner sur les besoins du Québec en matière de gaz; l’intervention auprès de l’Office national de l’énergie (ONE) pour le dossier de TransCanada », a confirmé Madame Véronique Normandin, attachée de presse au cabinet du ministre Arcand.

Quant aux actions à venir, le gouvernement prévoit : la publication du règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection ; la mise en place de l’unité de surveillance du projet d’inversion de la ligne 9B d’Enbridge ; le dépôt du projet de loi miroir cet automne, assurant la mise en œuvre de l’accord entre les gouvernements du Québec et du Canada sur la gestion conjointe des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent ; la finalisation des travaux de l’EES spécifique au printemps 2015 et globale à l’automne 2015 et enfin, le dépôt d’un projet de loi à l’automne 2015 visant à encadrer les activités pétrolières et gazières au Québec.

« En résumé, le Conseil du patronat du Québec croit qu’il faut poursuivre dans le développement de l’hydroélectricité, qu’il faut investir sérieusement dans l’industrie de la transformation des déchets (biomasse) et qu’on ne peut passer à côté du potentiel des hydrocarbures », Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du Conseil du patronat du Québec.

« L’acceptabilité sociale est primordiale dans ce dossier et c’est pourquoi, à chacune des étapes, le gouvernement s’engage à être à l’écoute des populations concernées et à les accompagner », précise-t-on, au cabinet.

Qui plus est, le gouvernement a l’intention de proposer une nouvelle Politique énergétique en 2015. Cette politique tiendra compte des enjeux suivants : la sécurité des approvisionnements énergétiques, la création de richesse, la prospérité économique, la lutte aux changements climatiques, la protection de l’environnement et l’acceptabilité sociale.

Son de cloche au Conseil du patronat du Québec (CPQ)

Chargé de s’assurer que les entreprises disposent des meilleures conditions possibles pour prospérer de manière durable dans un contexte de concurrence mondiale, le Conseil du Patronat du Québec (CPQ) est globalement en accord avec les orientations libérales.

Hydroélectricité, éoliennes, transformation des déchets (biomasse), etc., le Québec est un territoire privilégié en matière d’exploitation d’énergies renouvelables peu polluantes. Du côté des ressources non-renouvelables comme le pétrole et le gaz naturel, si on a le potentiel d’en prélever, « nous devons le faire », résume le président-directeur général, M. Yves-Thomas Dorval.

« Car, il vaut mieux détenir la ressource chez soi et ainsi développer l’expérience que de dépendre des pays exportateurs. Même scénario pour le gaz de schiste. Or, le rôle du gouvernement c’est de rassurer la population, une sorte de police d’assurance que les choses vont bien se faire. Ainsi, nous ne devons pas nous écarter du fait qu’il faut tout de même réduire notre empreinte écologique », résume-t-il.

Le CPQ est également d’avis que le problème avec les hydrocarbures c’est l’acceptation sociale. « Pour le gaz de schiste par exemple, les investisseurs aussi sont réticents, car ils n’ont pas vraiment d’idée sur le retour sur leur investissement. Bien que cette énergie provienne de combustibles fossiles, l’efficacité énergétique issue des gaz de schistes est peu comparable. Mais, pour inciter autant la population québécoise que les investisseurs, il nous faut procéder à des expériences concrètes d’exploitation au-delà des explorations réalisées ou en cours. »

Cela dit, le CPQ appuie le gouvernement dans ses priorités et sa démarche globale, mais le cadre réglementaire ne pourra se développer en l’absence de projets. « La charrette est là depuis un moment, maintenant est venu le temps de mettre les bœufs », métaphorise M. Dorval.

Liens Internet:

  1. Cabinet du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord.
  2. Pour voir toutes les actions posées et à venir dans ce dossier, consultez le dossier de presse suivant : http://www.mern.gouv.qc.ca/presse/dossiers-detail.jsp?id=7212
  3. Conseil du patronat du Québec

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