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Des voyants sont au rouge pour les manufacturiers

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À la suite de la présentation aujourd’hui du Point sur la situation économique et financière du Québec par le ministre des Finances, Eric Girard, Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) est d’avis que des voyants sont au rouge pour les manufacturiers notamment en ce qui concerne la pénurie de main-d’œuvre, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt ainsi que le commerce international.

« À l’aube d’une possible récession et d’un ralentissement économique, il faudra que le Québec soutienne fortement les entreprises manufacturières dans leurs projets d’investissement, car elles contribuent à 13% du PIB québécois et ont un rôle clé pour stimuler l’économie et assurer la vitalité économique du Québec, et ce, dans les différentes régions. Il faut toutefois leur donner les moyens nécessaires », souligne Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.

La pénurie de main-d’œuvre : un véritable frein à la croissance économique

La mise à jour du gouvernement souligne que « le Québec dispose de moins de travailleurs potentiels pouvant occuper les postes disponibles » et met de l’avant que les enjeux de pénurie de main-d’œuvre ne disparaîtront pas de sitôt. Rappelons d’ailleurs qu’il y a près de 32 000 postes vacants dans le secteur manufacturier québécois, un record !

De plus, selon un sondage de MEQ, pas moins de 7G$ ont été laissés sur la table au Québec dans la dernière année en raison de la pénurie de main-d’œuvre qui persiste dans le secteur manufacturier. De ce nombre, 4G$ représentent des pertes entrainées par des contrats refusés et des retards accumulés et 3G$ constituent des pertes résultant d’investissements retardé ou annulé.

Inflation et hausse des taux d’intérêt

L’importante hausse des taux d’intérêt frappe fort, autant pour les citoyens que pour les entreprises. La hausse des coûts touche l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et l’incertitude économique actuelle pourrait ralentir les projets d’investissement des manufacturiers alors qu’ils doivent poursuivre leurs investissements pour s’automatiser et se robotiser davantage afin d’accroitre leur productivité.

« Le Québec a un retard de productivité qu’il doit absolument rattraper pour demeurer compétitif. Dans le contexte où tout coûte plus cher et qu’il y a une imprévisibilité économique, le gouvernement doit appuyer davantage les entreprises manufacturières dans leurs efforts de robotisation et d’automatisation », mentionne Véronique Proulx.

Commerce international

MEQ croit qu’il faut aussi s’assurer de bien soutenir nos entreprises manufacturières qui « subiront les contrecoups des effets conjugués du ralentissement économique mondial et de la vigueur du dollar américain ».

« Dans un contexte où les États-Unis proposent des mesures costaudes et des incitatifs majeurs pour attirer les manufacturiers, notamment par le déploiement de l’Inflation Reduction Act, le Québec doit agir et proposer des mesures fiscales attrayantes. Sinon, nos entreprises en seront désavantagées et cela va affecter leur compétitivité face à ce qui fait chez nos voisins du Sud. De plus, cela va inciter nos entreprises à investir davantage aux États-Unis. Nous serons donc attentifs aux mesures qui seront annoncées en ce sens dans le prochain budget du gouvernement du Québec », conclut Mme Proulx.

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