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Jun

Des puits géothermiques sans forage plus économiques et énergétiques

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Mais avec les puits géothermiques, sans forage dans le roc, tout le monde y gagne maintenant en efficacité autant énergétique qu’au plan économique en faisant chuter les prix et la période d’amortissement.

C’est le cas du procédé de fonçage de puits géothermiques pour lequel la compagnie Pretech de Montréal a décroché le grand prix Contech 2010, décerné pour sa méthode et technologie passe-direct de fonçage de puits géothermiques.

Installation

Les tuyaux sont directement plantés dans le sol meuble, sans jamais entrer dans le roc, évitant ainsi le forage de puits traditionnel qu’on doit sceller avant d’y insérer les tuyaux. Une méthode qui rend aussi inutile l’installation de boucles géothermiques, donc toujours des coûts en moins.

Lors de l’installation d’un système de chauffage par géothermie, c’est le forage qui est l’opération la plus dispendieuse en temps et en équipements.

Méthode de forage de puits géothermiques avec puisatier

  • Profondeur d’environ 500 pieds
  • Nécessite un chemisage d’acier dans le mort-terrain
  • Nécessite un coulis
  • Nécessite un espace de terrain suffisant pour une foreuse
  • Nécessite un système de récupération des boues de forage
  • Distance entre chaque puits doit être de 15 à 20 pieds

« Notre technique de pieux se fait en mort-terrain. Si on utilise les pieux en même temps que les puits géothermiques, c’est ce qui est économique. C’est moins dispendieux puisqu’on plante une gaine en acier dans le sol dont on va se servir pour pousser les puits géothermiques. On pourra les retirer par la suite. On va sauver la gaine, l’acier, le béton… Par rapport au coût, on parle de 25 % à 50 % d’économie sur le forage », explique Julien Ouimet, directeur des ventes (pieux et fondations) chez Pretech.

École polytechnique de Montréal

Philippe Pasquier, professeur adjoint au département des génies civils, géologique et des mines à l’École polytechnique de Montréal, donne son appréciation de la technologie de Pretech.

« Le nerf de la guerre actuellement en géothermie, ce sont les coûts de construction initiaux. Il y a la partie souterraine et la partie hors-sol qui représentent respectivement des coûts de 50-50. Si on réduit le coût de la partie souterraine qui a une durée de 50 ans, on est en mesure de réduire la période de retour sur investissement. L’effort de Pretech est tout à fait louable.

Université Laval

« La géothermie est un domaine qui connaît un essor important par rapport à il y a cinq ou six ans. Les systèmes de géothermie ont maintenant fait leur preuve partout dans le monde. La période d’amortissement varie en général de six à dix ans, selon le type d’installation », fait observer René Therrien, professeur de sciences et génie au département de géologie et de génie géologique de l’Université Laval. Il est aussi possible de foncer des puits géothermiques sous une maison, à partir de la salle mécanique, à des coûts d’installation réduits de 25 % à 35 % pour une même performance.

« Notre technologie se limite aux endroits où il y a plus de 50 pieds de mort-terrain, principalement dans les sols argileux », dit Julien Ouimet de Pretech.

« Nos puits géothermiques sont limités pour l’instant en bas de douze tonnes en termes de capacité de chauffage, ce qui confine au secteur résidentiel lourd et commercial léger. Les bâtiments commerciaux très volumineux exigent une grande demande en chaleur et en climatisation, ce qui requiert beaucoup de tuyaux dans le sol à des profondeurs plus grandes ». Pretech a reçu l’approbation de la Coalition canadienne de la géothermie, de Hydro-Québec et du code CSA.

Saviez-vous que :

  • Les puits géothermiques sans forage représentent une économie de 25 à 50 % de la facture sur les travaux.
  • Les terres argileuses sont le terrain de prédilection pour cette technologie.
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