Dans son tout récent bulletin Flash-Emploi CRHA, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés indique que plus de la moitié (56,7 %) des 541 professionnels de la gestion interrogés anticipe une intensification des efforts de recrutement. « Cela va amener les entreprises à être de plus en plus créatives en matière de recrutement et à développer leur marque employeur afin d’attirer les bons candidats », précise Florent Francoeur, président-directeur général de l’Ordre.
Selon l’organisme, bien que l’indice net d’embauche ait reculé de 8,4 % par rapport au trimestre précédent, il demeure positif. À quelques semaines du début officiel de l’été, l’Ordre rappelle que les nouvelles demeurent encourageantes. Au deuxième trimestre 2011, tous les indices démontrent que cette période post-récession est plutôt stable et que les entreprises cherchent encore à pourvoir bon nombre de postes. En conséquence, les employeurs qui peinent à recruter s’en remettent davantage à leurs employés pour accomplir le travail.
D’autre part, un sondage Angus Reid indique que 73 % des dirigeants de PME au pays croient que les entreprises devraient consacrer davantage de ressources pour conquérir les marchés internationaux, malgré la force du dollar canadien.
Les résultats démontrent aussi que les deux tiers des répondants se disent préoccupés par le déficit commercial international du Canada, tandis qu’une proportion équivalente croit que le gouvernement devrait soit éliminer les droits de douane imposés aux pays étrangers ou offrir des incitatifs fiscaux aux entreprises d’exportation de façon à stimuler les échanges commerciaux.
Le sondage, qui a été réalisé pour le compte d’UPS Canada, précise que la majorité des PME ont de grandes attentes envers le secteur manufacturier.
« Plus de la moitié des dirigeants de PME pensent que le Canada devra inévitablement diversifier ses exportations – au-delà de ses ressources naturelles – et innover en matière de services à valeur ajoutée, à défaut de quoi, le pays sera confronté à des difficultés majeures à long terme », soutient Mike Tierney, président d’UPS Canada.
Par ailleurs, même si les PME ont une perception des affaires plus globale qu’auparavant, plusieurs d’entre elles se montrent réticentes lorsqu’il est question de conquérir de nouveaux marchés à l’échelle mondiale. Le sondage Angus Reid indique que 27 % des PME n’ont jamais envisagé l’exportation, persuadées qu’il n’existe pas de débouchés à l’extérieur du Canada pour elles. De plus, une PME sur cinq ne croit pas être en mesure de concurrencer avec ses homologues des marchés émergents tels la Chine, l’Inde et le Brésil.
Un dernier sondage, réalisé cette fois-ci par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) auprès de 8 900 PME révèle que les entrepreneurs attribuent leur succès à leurs employés dans une proportion de 62 %, tandis que la fidélité de la clientèle est le deuxième facteur avec 60 % des résultats et le travail avec 59 %.
« Le fait que les propriétaires de PME n’hésitent pas à souligner le rôle prépondérant des employés et des clients dans leur réussite témoigne encore une fois de la proximité des dirigeants de petites entreprises avec leurs collectivités », précise Martine Hébert, vice-présidente, Québec de la FCEI.
Sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI)
8 900 PME interrogées
Employés 62% Fidélité de la clientèle 60% Travail 59% Embauche régionale 85% Dons financiers 74% Commandites d’équipes sportives 59% Promotion d’organismes à but non lucratif 47%
Soutien bénévole
47%
Fait à noter, le sondage indique que le Québec se hisse à la tête des provinces canadiennes pour ce qui est de la passion qui anime les entrepreneurs d’ici les propulsant au succès leur entreprise. « Malgré le fardeau fiscal et réglementaire le plus lourd au Canada, ils sont passionnés et de cette force ils sont en mesure de maintenir leur entreprise en activité et croître. C’est tout à leur honneur et nous pouvons tous être fiers de nos entrepreneurs québécois. »
Finalement, les résultats de la FCEI démontrent d’autres faits intéressants comme celui des entrepreneurs qui s’intéressent à leurs collectivités en favorisant l’embauche régionale dans une proportion de 85 %, en y faisant des dons financiers (74 %), en commanditant des équipes sportives (59%) en assurant la promotion d’organismes à but non lucratif (47%) et en donnant un appui bénévole (47%).
« L’un des facteurs d’épanouissement d’une société repose notamment sur des PME et des collectivités qui s’entraident pour assurer leur prospérité mutuelle », conclut Martine Hébert.