Privés ou gouvernementaux, les bailleurs de fonds sont nombreux et les produits quasi illimités. Ces créanciers ont également leurs propres exigences. À titre d’exemple, à Développement économique Canada pour les régions du Québec (DÉC), l’aide peut servir à intervenir dans une multitude de projets, notamment en productivité, en innovation ou encore au niveau de la commercialisation à l’étranger.L’innovation vient en effet donner une valeur ajoutée au produit ou au processus et, de ce fait, nécessite des mises de fonds parfois importantes.
L’aide gouvernementale est généralement complémentaire aux banques et aux autres organismes de développement économique. Il est souvent avantageux que le promoteur d’un projet puisse bénéficier de plusieurs sources de financement.
« Pour une entreprise qui œuvre dans des marchés fortement compétitifs nécessitant des investissements importants sur le plan du développement de produits, l’apport de capitaux propres s’avère généralement une avenue privilégiée. Mieux capitalisées, ces entreprises sont davantage en mesure de faire face à une concurrence internationale et disposent de plus de latitude pour exporter leurs produits. » – Marie-Claude Boisvert, chef de l’exploitation Desjardins Entreprises Capital régional et coopératif
En effet en plus du partage des risques, les autres investisseurs constituent une source pouvant accompagner et aider le promoteur dans le déroulement de son projet.
« Pour une entreprise qui œuvre dans des marchés fortement compétitifs nécessitant des investissements importants sur le plan du développement de produits, poursuit Marie-Claude Boisvert, chef de l’exploitation de Desjardins Entreprises Capital régional et coopératif, l’apport de capitaux propres s’avère généralement une avenue privilégiée. Mieux capitalisées, ces entreprises sont davantage en mesure de faire face à une concurrence internationale et disposent de plus de latitude pour exporter leurs produits. »
Rappelons que récemment, la Caisse de dépôt et de placement (« la Caisse ») a uni ses forces avec Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD) pour engager conjointement près de 300 M$ dans quelque 250 entreprises québécoises dans des projets de croissance, d’acquisition ou de transfert d’entreprise par l’entremise de leurs fonds Capital Croissance PME (CCPME).
Par ailleurs, chez Investissement Québec, la plupart des projets d’acquisition d’actifs (achat ou construction d’un bâtiment, agrandissement ou amélioration locative, acquisition d’équipement, implantation dans un nouveau marché, relève ou acquisition d’entreprise, refinancement, etc.) peuvent obtenir du financement, peu importe la phase de développement du projet.
Certains fonds liés à des domaines prometteurs (Fonds Technologies industrielles, propres et énergétiques) sont disponibles à la Banque de développement du Canada (BDC). L’institution investit notamment dans des entreprises en début de croissance ou en développement.
On veut bâtir des entreprises de classe mondiale connaissant des succès commerciaux dans les domaines reliés notamment aux soins de santé, aux réseaux intelligents, à l’efficience énergétique (bâtiments et éclairage), aux TI vertes et les technologies de traitement de l’eau.
L’erreur souvent commise consiste à évaluer l’entreprise à partir principalement des états financiers, coutume généralement répandue dans le milieu de la finance. Selon les experts, il faut plutôt examiner les causes réelles nuisant à la réussite d’un projet. L’absence de planification, le départ d’un employé-clé, une mauvaise anticipation du marché ou encore la venue sur le marché d’un produit concurrent constituent des facteurs à ne pas négliger. De plus, on dit que pour connaître la véritable santé d’une entreprise, l’accès à l’information est primordial.
Qu’est-ce qui vient en premier dans l’acquisition d’un équipement : l’œuf ou la poule ? « On dit que ça prend la belle machine pour obtenir le contrat, ironise Jacques Beauchamp vice-président au développement des affaires pour le Québec chez Services financiers Élément. Quand on regarde les flux de trésorerie (cash flow) d’une entreprise, les données ne justifient pas nécessairement le financement d’une machine de 300 000 $. »
Même si l’investissement industriel est relativement frileux actuellement, il n’en demeure pas moins qu’on flaire un certain regain. Selon certains entrepreneurs, on peut sentir une tendance à la hausse depuis environ un an et demi.
Dans les années 2010-2013, on enregistrait une stagnation des investissements. Mais maintenant que la reprise est là, les promoteurs peuvent planifier sur un an ou deux ans. Avec un dollar canadien assez bas versus la devise américaine, c’est une conjoncture favorable actuellement pour les exportations.
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