La pollution de l’air est un enjeu qui touche toute la population et est un facteur influençant les changements climatiques. Établie à Sherbrooke depuis deux ans, la société française Groupe TERA a lancé, en partenariat avec la Société de transport de Sherbrooke (STS) et l’Université de Sherbrooke, un projet de mesure en temps réel de la qualité d’air sherbrookois. Pour ce faire, ils ont déployé des stations de mesure fixes et mobiles sur de grands axes publics de la ville afin d’avoir un portrait plus juste et en temps réel de la qualité d’air.
La STS a été mise à contribution pour le volet mobile. En effet, des capteurs ont été installés sur trois autobus permettant ainsi de récupérer des données à différents endroits sur le territoire sherbrookois. Chaque station de mesure intègre leurs capteurs de mesure de particules fines NextPM et communique les données directement sur une plateforme virtuelle, partagée entre le groupe et ses partenaires. En collaboration avec un groupe de chercheurs en géomatique du CARTEL (Centre d’applications et de recherche en télédétection) de l’Université de Sherbrooke, formé des professeurs Yacine Bouroubi et Mickaël Germain, et de l’étudiant candidat au doctorat en télédétection Aymeric Ambert, ils arrivent à suivre et à qualifier les données récoltées en temps réel. Ils croisent ensuite ces informations avec des données satellites, afin de développer un outil d’analyse et d’intervention pratique pour les décideurs. Un autre volet du projet comporte le déploiement de capteurs individuels de qualité de l’air qui ont été distribués à des citoyens effectuant des déplacements aléatoires au travers du territoire. Ces capteurs citoyens ont le potentiel d’améliorer la qualité de vie des personnes plus sensibles à la qualité d’air ou atteintes de maladies respiratoires.
« Nos capteurs OEM de haute précision ont été développés pour s’intégrer facilement dans des équipements et infrastructures existantes et nous sommes très fiers du partenariat développé avec la Société de transport de Sherbrooke pour en faire la démonstration en Amérique du Nord. En multipliant le nombre de capteurs sur le territoire d’une ville, nous arrivons à développer une couverture plus complète et réactive pour identifier les sources de pollution de l’air sur le territoire. », a déclaré Pascal Kaluzny, fondateur et président directeur général de la compagnie Groupe TERA.
Ce projet a été rendu possible grâce au soutien financier du programme de vitrine technologique supportée par le programme VITE (Validation d’Innovation Technologique à l’Essai) de l’organisme du développement économique Sherbrooke Innopole.
« Dans le contexte des changements climatiques, on doit mesurer les choses pour arriver à les changer. Par ce projet de démonstration technologique, Groupe TERA nous démontre que la technologie embarquée dans nos infrastructures publiques peut devenir une source d’intelligence pertinente à la prise de décision pour l’aménagement de notre territoire et notre santé publique », explique Myriam Bélisle, directrice de la filière des technologies propres chez Sherbrooke Innopole.
La technologie de la qualité d’air du Groupe TERA est déjà déployée dans les systèmes de ventilation des institutions scolaires des États-Unis, notamment pour les écoles publiques de la ville de Boston; des déploiements additionnels sont déjà prévus dans d’autres villes des États-Unis. L’entreprise a également signé des ententes de partenariat stratégique avec les horodateurs Flowbirds et avec l’équipementier automobile Valeo. En plus de s’intégrer aux secteurs du transport et de la ventilation, l’entreprise vise à intégrer différents secteurs des villes intelligentes, des industries et de la protection des catastrophes naturelles comme les feux de forêt.