Les différentes organisations qui offrent de tels services n’ont d’autre choix, à l’heure actuelle, que de bonifier leur portefeuille de ressources. On n’a qu’à penser aux technologies de l’information qui envahissent le marché… Les institutions bancaires, la Banque du Canada et les CLD, notamment, ont tout à gagner à innover en ce sens.
Que ce soit au niveau du démarrage ou de l’expansion d’une entreprise, les centres locaux de développement (CLD) du Québec représentent une excellente ressource pour les gens d’affaires. À ce titre, il nous est apparu intéressant d’enquêter du côté de l’arrondissement de Saint-Laurent, un secteur industriel très prisé de Montréal où Développement économique Saint-Laurent (DESTL) est l’organisation mandatée pour le volet Entrepreneuriat (CLD).
En plus des nombreuses formations ponctuelles, les programmes d’aide principaux offrent :
« Plus récemment, DESTL a instauré InnoClub Montréal en collaboration avec Développement économique LaSalle (CLD LaSalle). Il s’agit d’un regroupement d’entreprises innovantes qui bénéficient de différents ateliers concernant la vision stratégique et la commercialisation d’un produit innovant, par exemple », explique Josée Chiasson, coordonnatrice à l’entrepreneuriat à DESTL (CLD Centre-Ouest).
Parmi les autres ressources, la Banque du Canada (BDC) vient, elle aussi, jouer un rôle important. « D’abord, la BDC est une société de la Couronne qui offre des services financiers, de consultation et de capital de risque pour les PME. Elle joue un rôle complémentaire sur le marché à plusieurs égards puisque derrière chaque projet d’entreprise, il y a une institution financière », précise François Carrière, directeur au centre d’affaires BDC de Place Ville Marie.
À la BDC, le volet Innovation occupe une place prépondérante. La Banque a d’ailleurs été mandatée par le gouvernement pour aider les entreprises à intégrer les technologies de l’information dans leurs pratiques d’affaires. Soutenir la mise en marché d’une nouvelle technologie, développer des stratégies Web, prêter support à la sélection de systèmes et d’outils informatiques performants pouvant ensuite être financés sont des exemples de la tendance novatrice de la BDC. L’axe de l’aide à l’expansion internationale est également digne de mention, bien qu’il ne soit pas autant exploité.
Contrairement aux banques, la BDC ne fait pas de financement à court terme. En fait, elle n’offre que du financement à long terme et prend plus de risques que les institutions financières. « Son offre est plus flexible, par exemple un amortissement plus long, une plus longue période de moratoire de capitaux, des demandes de cautions personnelles moins élevées, etc. », ajoute M. Carrière.
La BDC propose plusieurs solutions de financement et permet de régler plus facilement les périodes difficiles. Il est à noter, toutefois, qu’elle n’offre ni subventions, ni prêts sans intérêts.
« Le volet Consultation de la BDC représente un levier de croissance pour les entreprises, avec un soutien dans tous les axes de l’organisation. Développement de marchés (élaboration de plans stratégique, de marketing et de vente), augmentation de l’efficacité opérationnelle dans le secteur manufacturier et des entreprises de services (ex. : aménagement et réaménagement d’usines) […] nous sommes la seule banque à pouvoir accompagner l’entrepreneur dans les deux volets, soit Financement et Consultation », explique à son tour Éric Gaudreau, associé-directeur en consultation, en précisant qu’il est également possible de financer le mandat de consultation.