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Apr

De nouvelles certifications pour nos produits québécois

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À la suite de campagnes de promotion incitant l’achat de produits locaux et de lancement de plateforme web promouvant les entreprises et produits québécois, le gouvernement du Québec implante un système d’identification de produits d’ici. Ainsi, les consommateurs québécois pourront dorénavant reconnaitre les produits fabriqués et conçus au Québec grâce aux nouvelles marques de certification Produits du Québec. Celles-ci seront apposées selon trois catégories : Produit du Québec, Fabriqué au Québec et Conçu au Québec.

Ces nouvelles marques de certification s’inscrivent dans la vision économique du gouvernement en faveur de l’achat québécois. Grâce à des visuels simples à reconnaître, la population pourra facilement identifier les produits faits ici.

« L’achat québécois peut faire toute la différence pour nos commerçants. On doit donc être en mesure de reconnaître les produits locaux afin d’en prioriser l’achat. Quand on achète des produits d’ici, c’est tout le Québec qui y gagne. », selon M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable du Développement économique régional

Les Produits du Québec

L’organisme sans but lucratif Les Produits du Québec a mis en place un processus rigoureux d’identification des différents produits que proposeront les entreprises québécoises.

Pour la première étape, un appel est lancé aux entreprises qui souhaitent apposer l’une ou l’autre de ces marques distinctives sur leurs produits via un formulaire d’intérêt sur le site Les Produits du Québec – encourager notre économie et reconnaître le savoir-faire québécois. Les consommateurs retrouveront les nouveaux logos sur leurs produits favoris d’ici l’automne prochain.

« On va maintenant avoir des logos avec la fleur de lys facilement identifiables. Ça va permettre aux Québécois de trouver en un coup d’œil les produits locaux sur les tablettes et favoriser l’achat auprès de nos entreprises. Quand on les encourage, on crée de la richesse pour nos entrepreneurs et nos travailleurs et, en même temps, on rend tous les citoyens fiers. C’est ce qu’on vise : plus de prospérité et de fierté pour notre nation. », déclarait le premier ministre du Québec, M. François Legault, au moment de l’annonce en compagnie de la ministre déléguée à l’Économie, Mme Lucie Lecours, et du député de Mégantic et adjoint parlementaire de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation (volet affaires municipales), M. François Jacques.

Spécifications des certifications

Un produit du Québec est un produit manufacturé dont au moins 85 % des coûts directs liés à l’achat d’intrants, y compris les matières premières, à leur transformation et à leur assemblage sont réalisés au Québec. La dernière transformation substantielle doit également être effectuée au Québec.

Un produit fabriqué au Québec est un produit manufacturé dont la dernière transformation substantielle est effectuée au Québec. La transformation substantielle représente un changement fondamental de fonction, de caractère ou de nature, réalisé habituellement par un processus de traitement ou de fabrication, et qui confère au produit ses caractéristiques essentielles.

Un produit conçu au Québec est un produit manufacturé dont la main-d’œuvre affectée aux activités de design et de conception est entièrement localisée au Québec.

Il faut noter que la famille de marques de certification Produits du Québec ne s’appliquera pas aux boissons et aux produits alimentaires destinés à la consommation humaine, pour lesquels les logos Aliments du Québec et Aliments préparés au Québec, ainsi que leurs déclinaisons, demeureront la référence. Il en va de même pour les logos Origine Québec, Préparé au Québec et Embouteillé au Québec, qui demeureront la référence pour les produits de la Société des alcools du Québec.

Vent d’espoir pour les PME

Le début de l’année s’annonce bien pour de nombreuses PME et entreprise d’ici. Avec l’adoption du projet de loi 12 visant principalement à promouvoir l’achat québécois et responsable par les organismes publics, à renforcer le régime d’intégrité des entreprises et à accroître les pouvoirs de l’Autorité des marchés publics, le gouvernement met maintenant en valeur l’affichage des produits de manière universelle, alors que les actions précédentes ne touchaient qu’une catégorie de produit, ou ne mettaient qu’en valeur les entreprises sur le web via des plateformes dédiées.

Ces nouvelles certifications mettront maintenant les produits québécois en vedette, peu importe où le consommateur désire se les procurer : en magasin, en épicerie ou par une plateforme d’achat virtuelle. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour les start-up et PME qui peinent à distribuer leur produit afin de se fondre dans le mouvement populaire d’achat local.

« L’achat local a été un facteur de survie pour près de 1 PME québécoise sur 3 durant les moments les plus difficiles de la pandémie. L’annonce d’aujourd’hui, conjuguée au dépôt du projet de loi 12, vient consolider l’action gouvernementale quant à son intention de mettre de l’avant les outils nécessaires pour encourager les produits de nos PME d’ici, tant dans leur conception ou leur fabrication que pour l’accès des PME aux marchés publics. Aujourd’hui, je tiens à remercier le premier ministre du Québec, François Legault, et la ministre déléguée à l’Économie, Lucie Lecours, qui tracent la voie pour aider à la réussite et à la croissance des PME d’ici », déclarait M. François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

D’ailleurs, en juillet 2021 selon un sondage de la FCEI, on n’indiquait que 52 % des PME dans le secteur de la fabrication mentionnaient que les changements de comportement des consommateurs en faveur de l’achat local au cours des 6 derniers mois avaient été bénéfiques pour leur entreprise.

« En facilitant l’utilisation de visuels simples pour l’identification des produits québécois, le gouvernement encouragera le choix des consommateurs en faveur de l’achat local. Cette initiative est bénéfique tant pour le consommateur que pour les PME, car rappelons-le, les entreprises locales sont le cœur de nos milieux de vie », conclut M. Vincent.

Activer la production maintenant

Bien sûr, il s’agit d’une bonne nouvelle en général pour le secteur manufacturier québécois, responsable d’une bonne part du PIB québécois. Les dernières années n’ont pas été faciles pour ce domaine et le défi de la main-d’œuvre, qui touche particulièrement ce secteur, incite les associations à demander de l’aide au gouvernement. Il semble cependant que ces demandent ne soient pas entendues clairement; la plupart des métiers de cette industrie ne faisant pas partie de la liste des emplois priorisés par le gouvernement.

L’Association des fabricants de meubles du Québec (AFMQ) a tenu à réagir à la l’annonce du gouvernement du Québec par voie de communiqué : « Comme association qui travaille pour soutenir des manufacturiers québécois, nous ne pouvons qu’applaudir cette annonce du premier ministre du Québec. Le gouvernement peut compter sur nous pour participer au succès des travaux de l’OBNL formé pour gérer ces marques de certification. Le Québec regorge de talents, conçoit et fabrique de nombreux produits qui font la fierté de tous les consommateurs », selon le président-directeur général de l’AFMQ, monsieur Gilles Pelletier.

Cependant, M. Pelletier rappelle que la situation du manque de main-d’œuvre demeure problématique, car pour offrir des produits, il faut bien les produire : « Avant de pouvoir offrir des produits québécois à l’ensemble des consommateurs, certaines conditions essentielles ne sont toujours pas remplies. La problématique actuelle n’est pas seulement de convaincre les consommateurs d’acheter local, mais également de remédier à la pénurie de main-d’œuvre qui nous empêche de répondre à la demande ».

Depuis plusieurs mois, l’AFMQ fait partie des associations qui multiplient les interventions afin de demander au gouvernement de simplifier le processus d’accueil de travailleurs immigrants temporaires, une solution qui aiderait grandement à atténuer la pénurie de main-d’oeuvre. « Sans action rapide et concrète pour nous permettre d’employer des travailleurs immigrants temporaires, les marques de certification resteront un concept, car nous ne pourrons répondre à la demande. Notre industrie regorge d’opportunités, mais le manque de main-d’œuvre freine nos ardeurs. Et pourtant, la solution est à portée de main », a ajouté M. Pelletier.

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