17
Jul

Davie, premier constructeur nord-américain à livrer un traversier au GNL

Partager :
Auteur:  

« Il aurait été facile de construire un traversier conventionnel à moteur diesel, mais le Québec a plutôt décidé d’ouvrir la voie à l’établissement d’une nouvelle norme environnementale applicable à l’ensemble du continent. Nous avons hérité de ce projet lorsque nous avons acquis le chantier maritime en 2012 », de dire James Davies, président de Davie. « Le projet étant déjà à maturité, le client nous a fourni une spécification de plus de quatre cents pages et nous nous sommes immédiatement mis au travail. Chose certaine, nous n’aurions pas pu réussir sans l’appui du premier ministre Couillard et son gouvernement. La coopération et la détermination dont ils ont fait preuve ont su faire du Québec un chef de file dans l’industrie de la construction navale et ainsi le placer au premier rang en ce qui concerne les technologies marines vertes. Alors que très peu de ces nouveaux traversiers alimentés au GNL ont été construits en Europe, ceux-ci ont souvent été confrontés à des problèmes après leur mise en service. Nous sommes très fiers d’avoir livré un produit de la plus haute qualité et ayant passé tous les tests avec brio, sans compter que nous avons accompli ceci à un prix compétitif au niveau international. »

« L’emploi d’une technologie verte entièrement nouvelle par un client qui n’avait pas construit de nouveaux navires depuis des décennies a créé un défi unique pour ce projet. Ayant maintenant intégré la propulsion au GNL dans ce traversier de type brise-glace, nous allons maintenant considérer le GNL comme source d’alimentation pour d’autres types de brise-glaces, dont des navires opérant dans certains des écosystèmes les plus difficiles de la planète », explique Alex Vicefield, PDG d’Inocea. « Pour les traversiers, nous voulons également explorer l’utilisation potentielle de systèmes de propulsion entièrement électriques. Au Québec, où nous bénéficions d’un surplus d’énergie hydroélectrique et considérant les récents progrès de la technologie « sans fil », ou la recharge par induction, cela serait très sensé. Être l’ambassadeur d’une nouvelle technologie sera toujours dispendieux, mais le potentiel de ces nouvelles technologies respectueuses de l’environnement est énorme. C’est ce qui va dynamiser l’avenir et nous voulons que Davie demeure au premier rang en la matière. »

« De l’extérieur, ce navire ressemble à n’importe quel autre traversier. De l’intérieur, il est toutefois du même niveau de complexité qu’une navette spatiale. Ce traversier contient à son bord plus de systèmes et de processus d’automatisation qu’une plate-forme de forage en haute mer ou qu’un navire de guerre moderne. Il s’agit réellement d’une merveille technologique. La création d’un navire pouvant à la fois transporter des passagers de façon sécuritaire et utiliser des processus cryogéniques pour la gestion d’un carburant hautement volatil a posé un énorme défi. L’intégration de tous ces systèmes dans un espace aussi restreint a été encore plus difficile et nous sommes très fiers d’avoir réussi », a commenté Ron Pearson, vice-président de l’ingénierie pour Davie.

Depuis 2014, Davie a livré trois grands navires, qui ont tous établi une nouvelle norme pour les industries dans lesquelles ils opéreront. En 2014, Davie a livré le NM Pride, un navire de construction sous-marin utilisé pour effectuer des travaux à plus de 3 000 mètres de profondeur. C’est le navire commercial le plus complexe jamais construit en Amérique du Nord. Plus tôt cette année, Davie a inauguré le NM Asterix, le plus gros navire militaire jamais livré en provenance d’un chantier maritime canadien. Ayant fait leurs preuves à maintes reprises, Davie et ses milliers de constructeurs de navires qualifiés sont maintenant bien positionnés pour offrir une variété de programmes, en particulier pour les brise-glaces et les traversiers du Québec, du Canada et d’ailleurs dans le monde. Voici quelques faits au sujet du NM Armand Imbeau II :

  • Peut fonctionner entièrement en utilisant du gaz naturel liquéfié
  • Capacité de brise-glace élevée, peut fonctionner toute l’année sur le fleuve Saint-Laurent
  • Plus de 135 000 mètres de câble ont été installés à bord
  • Un indicateur clé de la complexité : le système d’automatisation principal comprend plus de 12 000 entrées / sorties (contre 3 500 pour une frégate de patrouille canadienne et environ 6 000 pour une plate-forme de forage semi-submersible)

Et quelques faits sur le GNL :

  • La combustion du GNL n’émet pas de suie, de poussière ni de vapeur
  • Le GNL émet 90 % moins d’oxyde d’azote (NOx) que le diesel conventionnel
  • Le GNL émet 100 % moins de soufre (SO2) et de particules fines

Voir toutes les nouvelles industrielles et manufacturières

Lire notre plus récent magazine
Nos annonceurs