Selon Radio-Canada, on apprend qu’ « un kilo de canneberge se vend maintenant jusqu’à trois fois moins cher que l’an passé. En 2009, les prix de vente de la canneberge ont oscillé entre 0,55 $ et 0,60 $ la livre. Cette année, les prix de vente seraient plutôt de 0,20 $ la livre tout au plus. La surproduction expliquerait aussi cette situation. Malgré des conditions climatiques défavorables, dont quelques périodes de sécheresse, des inondations et des périodes de gel au printemps, la production globale de canneberges au Québec pourrait fracasser des records en 2010. L’an dernier, 96 millions de livres de canneberges ont été récoltées dans la province. Cette année, les récoltes pourraient dépasser les 100 millions de livres. »
Ce portrait sombre de l’industrie semble toutefois vouloir s’estomper. Comment? « Les producteurs doivent trouver un bon filon pour se démarquer » estime Monique Thomas.
Plusieurs causes ont mené à la crise qui sévit actuellement chez les producteurs. En 2009, le marché de la canneberge s’écroule, s’expliquant par l’ensemble des facteurs suivants :
Un marché à exploiter, selon la directrice générale de l’APCQ, est celui du fruit frais. « Il est encore très peu développé au Québec et avec toutes les excellentes propriétés pour la santé de la canneberge, les consommateurs auront tout intérêt à savourer ces petites baies » estime-t-elle. Développer de nouveaux marchés, notamment en Europe et en Asie, est également une solution envisageable à long terme.
Du côté de l’Association, l’équipe travaille à implanter une nouvelle certification (phase pilote actuellement) pour les cannebergières dès 2010 – 2011. « Cette certification est un nouvel outil de communication, explique Mme Thomas. Nous souhaitons démontrer qu’il s’agit d’une canneberge écologique qui aura passé de très hauts standards au niveau environnemental, des standards qui dépassent les normes internationales actuellement en vigueur. Seront développés : l’aspect social, la salubrité, la sécurité alimentaire ainsi que la traçabilité (être en mesure de détecter de quel champ (cannebergière) provient cette canneberge). Cela demande toutefois aux producteurs de documenter leurs produits, mais nous souhaitons faire connaître aux gens que cela se fait » explique-t-elle.
« Nous souhaitons d’abord et avant tout que la canneberge du Québec se démarque! On veut atteindre les marchés européens qui eux sont déjà très sensibilisés au niveau environnemental. On cherche même à les dépasser! » ajoute Monique Thomas.
Certains producteurs travaillent d’ailleurs à innover et développer de nouveaux marchés. Citons comme exemple le producteur de Saint-Louis-de-Blandford, qui a initié pour la première fois de façon structurée, l’auto cueillette de la canneberge à l’été 2010. « Cette expérience fut assez concluante ! » explique Monique Thomas. L’auto cueillette a été réalisée aux abords des champs et la récolte a été effectuée de façon régulière par la suite.
Actuellement, 15 producteurs sur 66 produisent biologique. Il s’agit d’un créneau très important au niveau mondial. « Les producteurs ont tout intérêt à se diriger dans cette direction, puisque nous sommes les premiers dans le monde à produire une canneberge biologique » ajoute Mme Thomas.
La région du Centre-du-Québec a développé un véritable créneau en matière de production de la canneberge. Les terres très pauvres, sablonneuses et planes sont parfaites pour la culture de la canneberge. Le sable contenu dans le sol permet un bon drainage. De plus, les étés chauds et les hivers rigoureux créent un climat propice.
En effet, la très basse température en saison hivernale suffit pour tuer les insectes nuisibles, ce qui fait en sorte que les producteurs n’ont nul besoin d’utiliser de produits chimiques comme cela se fait aux États-Unis, ce qui permet une culture biologique.
Pour plus d’informations concernant l’industrie, découvrez le nouveau site web de l’APCQ au http://www.notrecanneberge.com.