1. L’approvisionnement et les coûts 2. Les marchés (i.e. le marché américain) 3. La main d’œuvre 4. Les coûts de production.
Afin de mettre le domaine de l’approvisionnement en perspective il faut noter que le film « L’Erreur Boréale » a été une véritable épreuve pour les industriels qui, à la base, faisaient du bon travail. Ces derniers ont relevé le défi en améliorant leurs pratiques de production d’un produit écologique dans le respect de l’environnement.
Dans les années 1990, l’industrie a entrepris en partenariat la certification forestière. Aujourd’hui, 85 % de la forêt publique est certifiée, soit une fierté pour le secteur.
Malgré le travail effectué par tous les intervenants, on doit noter que depuis quinze ans le gouvernement du Québec réduit les volumes à récolter causant ainsi des dérèglements dans la chaîne d’approvisionnement.
L’arrivée récente du régime de marché public avec mises aux enchères des droits de coupe a été un événement qui a été vu comme une hypothèque sur la compétitivité des entreprises ajoutée aux droits et redevances déjà en place.
Les coûts de base au Québec sont de 60,00 $ de plus le 4m3 qu’en Ontario. Selon M. Lachapelle « On semble avoir oublié à certains niveaux que la finalité de produire du bois est une activité économique avec coûts et volumes ».
Pour la forêt privée, le potentiel de prélèvement est de 12 million de mètres 3 en 2014. Dans cinq ans ce sera de 15 million de mètres 3. Dans les faits on ne peut livrer que 6 million de mètres 3. Nous nous trouvons donc avec un système privé paralysé.
En comparaison, la France, l’Autriche, la Suède et la Finlande produisent plus que le Québec avec du bois provenant à 85 % de la forêt privée. Au Québec, la récolte ne provient de la forêt privée que pour une proportion de 10 %. La situation demande réflexion et changements.
L’accord de libre-échange Canada-US touchant le bois-d’œuvre vient à échéance le 12 octobre 2015.
Deux périodes d’entente se sont succédé, soit une période de 7 ans et l’autre de 9 ans. Le consensus canadien est de maintenir l’entente et cette position commune a été transmise aux autorités américaines afin d’initier de nouvelles discussions. Aucune réponse n’étant parvenue au gouvernement canadien, le secteur forestier se doit de demeurer vigilant.
Autre facteur touchant les marchés, soit le fait que les revendications de certaines Premières Nations ne sont pas réglées. Ceci crée une situation de risque qui empêche la planification à long-terme. Il y a même un risque que le gouvernement du Québec ne puisse allouer des droits de coupe.
On doit admettre que l’épinette noire est un produit de grande qualité mais on ne peut en faire le développement sans des coûts concurrentiels.
L’industrie forestière compte sur une main d’œuvre bien formée qui travaille avec les plus récentes technologies permettant un rendement optimal.
Toutefois, la relève à court et moyen terme est un problème. En usine il est évalué qu’il y aura 3 000 emplois à combler d’ici 5 ans dans la région du Lac St-Jean. Il est évalué une pénurie de 25 000 postes pour ce secteur au Québec d’ici 5 à 10 ans.
La situation sera équivalente pour les entrepreneurs en forêt. Il faudra développer la formation, les outils de gestion et l’accès au crédit si nous voulons que l’entrepreneurship ait un avenir.
En résumé, la compétitivité est la base de tout. Diminuer les coûts de production demeure la solution. Il est impératif de contrôler les coûts afin de conserver notre place sur les marchés.
M. Lachapelle affirme : « Il faut générer de nouveaux investissement tout en employant la recherche pour de nouveaux produits pour traiter la matière passant de l’hydrocarbure à l’hydrocarbone. »