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Nov

Consortium Innovation – La révolution numérique à nos portes

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Cette nouvelle orientation de l’avenir aura de profondes répercussions dans nos façons de produire et de consommer, et donnera naissance à des milliers d’emplois dans le secteur des hautes technologies.

Selon Consortium Innovation, l’Internet des objets (IoT) constitue un nouvel Eldorado québécois. Son potentiel est évalué à 1,7 G$ d’ici les trois prochaines années.

« L’Internet des objets permet aujourd’hui même de construire des maillages d’objets à distance participant à l’élaboration des systèmes de plus en plus intelligents et performants susceptibles de s’inscrire dans la gestion active de l’intelligence artificielle, qui connaîtra son plein essor grâce à ces technologies connectées », souligne Michel Langelier, président-directeur général, Consortium Innovation.

Pour le gouvernement québécois, il est primordial que les entreprises emboîtent le pas.

« Celles qui ne suivent pas les avancées des nouvelles technologies à tous les niveaux vont se retrouver inévitablement en retard dans un avenir assez rapproché. Et c’est pour ça que de profiter d’un colloque comme celui-ci permet à tous de rencontrer les cerveaux des technologies. Je pense qu’il y en a pour tout le monde ici », indique le ministre délégué à l’Intégrité des marchés publics et aux Ressources informationnelles, Robert Poëti.

À l’heure actuelle, des milliers d’objets ou Internet des objets se « parlent» entre eux. Les experts croient qu’il y en aura plus de 30 milliards d’ici 2020. Et où allons-nous retrouver ces objets « intelligents » ? Partout. Aussi bien dans les secteurs de la distribution au détail, de la santé, de l’énergie, de la mobilité, du milieu municipal, des services publics, de l’énergie, des ressources naturelles et minières, de l’aérospatiale, des chaînes de montage et même dans nos réfrigérateurs !

« Les entreprises qui ne veulent pas évoluer dans ce domaine, peut-être pourront-elles réussir encore, mais j’en doute. Ce sera de plus en plus difficile de le faire à moindres coûts. Lorsque vous utilisez une nouvelle plateforme, vous faites appel à de la main-d’œuvre spécialisée. Vous n’avez pas le choix. Certes, la modernisation, la mécanisation, l’utilisation technologique et informatique peuvent faire perdre certains emplois, mais en créer plusieurs autres. C’est là qu’on se retrouve », ajoute le ministre Poëti.

Positionnement du Québec

À l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal, Vincent Sabourin, professeur de stratégie des affaires, dit que l’IoT ouvre les portes à une transformation économique pour l’avenir. Les perspectives du marché atteindront des niveaux entre 4 000 et 11 000 G$ dès 2025. À son avis, c’est l’équivalent maximal de 100 fois les revenus annuels de l’État québécois en 2017.

En point de presse, Robert Poëti rappelle que le gouvernement est là pour soutenir les talents québécois.

« Que ce soit en culture, en innovation numérique technologique, le Québec a des génies. On parle peu de leur succès. Nous voulons qu’ils se développent à travers le monde parce que leur succès est phénoménal. »

Poëti explique aussi que le Québec est bien positionné, et qu’avec cette ouverture, il a tout pour réussir en se mettant au diapason avec les industries, les entreprises et les gouvernements.

« Pour ça, il faut le vouloir et surtout travailler ensemble. Notre présence ici, mes collègues et moi-même, c’est pour dire à ces gens que nous sommes avec eux et qu’on va travailler ensemble, que nous avons besoin d’eux et qu’ils ont besoin de nous. Faisons-le. »

Selon Consortium Innovation, le marché américain a une longueur d’avance dans plusieurs secteurs d’activité, notamment pour le développement d’applications industrielles. À son avis, il est impératif que le Québec accélère la mise en place et le déploiement de solutions pour demeurer une économie concurrentielle dans les pays industrialisés. Le Forum de deux jours visait par conséquent à faciliter l’adoption des technologies de l’Internet des objets, tout mettant en relief que des forces dues au changement pourraient perturber en profondeur des pans de l’économie du Québec.

Par Bernard Gauthier

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