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Colloque aérotechnique CTA/ENA 2017 – Sous le signe de l’innovation

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Pascal Désilets, directeur général du CTA s’est dit satisfait de cette 9e édition.

« À l’occasion du 50e anniversaire du cégep Édouard-Montpetit et du réseau collégial cette année, le Colloque met une fois de plus en lumière l’importance des Centres collégiaux de transfert technologique, de la recherche appliquée et de leurs retombées pour la collectivité et les entreprises du domaine qui en bénéficient. »

Le CTA est un centre collégial de transfert de technologie affilié au cégep Édouard-Montpetit et situé sur le campus de son École nationale d’aérotechnique. Spécialisé dans les applications des technologies de l’aérospatiale, il soutient les efforts des entreprises du secteur pour accroître leurs connaissances, leur productivité, leur compétitivité, ainsi que la qualité de leurs produits et services. De son côté, l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) du cégep Édouard-Montpetit offre des programmes collégiaux spécialisés dans ses installations d’une valeur de 85 M$, qui comprennent 5 hangars abritant 36 aéronefs.

« L’école nationale d’aérotechnique, dans un lieu assez extraordinaire, avec des avions, des hangars, des ateliers techniques. On souhaite aussi amener les gens à venir à l’école et au CTA pour voir un peu ce qui s’y passe. C’est aussi un lien académique avec l’industrie, la recherche », souligne Pascal Désilets.

Le CTA, comme centre collégial de transfert technologique, a pour mission d’appuyer les entreprises à utiliser plus de technologies. Pascal Désilets souligne que le CTA est à la disposition des entreprises, petites ou grandes, qui souhaitent développer ou tester de nouveau produits ou procédés.

« C’est un marché en croissance, la recherche en aérospatial. C’est un secteur très actif, il y a beaucoup de développement, c’est très effervescent. Avec des évènements comme ce colloque, c’est aussi ce qu’on souhaite démontrer. Et présenter aux entreprises ce qu’on peut leur offrir comme soutien. On a aussi plusieurs partenaires d’autres institutions, que ce soit en robotique, textile intelligent, fibres de carbone, développement des composites. Ce sont tous des partenaires vers qui nous pouvons diriger les entreprises qui s’adressent à nous. »

Un colloque qui voit loin devant

Le conférencier invité à ouvrir le colloque œuvre, au sens propre et figuré, dans la stratosphère. Les organisateurs avaient en effet invité Calin Gologan, le concepteur de l’avion solaire SolarStratos. Cet avion propulsé par énergie solaire a d’ailleurs été présenté en première canadienne à Montréal en juin dernier. Conçu pour une altitude de croisière de 75 000 pieds, soit plus de deux fois l’altitude des avions commerciaux, le SolarStratos est d’abord et avant tout destiné à des opérations scientifiques, mais le concepteur n’exclut pas, dans l’avenir, les vols commerciaux.

Cette prouesse technique est d’ailleurs un véritable banc d’essai pour une foule de développements technologiques en matière de matériaux permettant d’alléger les aéronefs. Son poids : 450 kilos.

Et contrairement aux avions à moteurs à carburant, le SolarStratos est plus performant en haute altitude, puisque l’énergie solaire puisée y est plus puissante. Calin Gologan se dit convaincu que malgré les défis techniques et technologiques qu’il représente, le vol stratosphérique à énergie solaire sera une réalité d’ici quelques années.

Pénurie de main-d’œuvre… et d’étudiants!

Le défi du recrutement de main-d’œuvre qualifié est présent dans l’industrie de l’aérospatial, comme dans bien d’autres domaines techniques. Mais en amont du recrutement de main-d’œuvre, un autre défi se présente : celui du recrutement d’étudiants. Et l’École nationale d’aérotechnique fait face à cette réalité.

« L’ÉNA a une capacité d’accueil de 1300 étudiants dans l’école, et aujourd’hui, on est à 830 étudiants. C’est une baisse de 10% par rapport à l’année dernière. Et pourtant, on a un taux de placement de 100% en ce moment. Je n’ai jamais vu autant d’emplois offerts en aérospatial qu’en ce moment », note Pascal Désilets.

Par Claude Boucher

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