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Bien évidemment, les usines de Lanaudière ne fabriquent pas de plastique. Elles en font plutôt des produits finis ou des pièces particulières à titre de sous-traitantes. La quantité et surtout la variété de produits qui sortent de ces usines, sont impressionnantes.

Uniquement chez Plastiques GPR à Saint-Félix-de-Valois, la plus importante usine de ce secteur dans la région, pas moins de 1 200 articles y sont conçus. Certaines entreprises fabriquent des portes et des fenêtres, d’autres des équipements de sécurité, des articles sanitaires ou alimentaires. Les usines ont chacune leurs produits de niche avec des clients différents. Il arrive qu’elles se donnent des coups de main, mais en général chacun fait son affaire dans son coin, comme le mentionne Gino Belleville, responsable de la production.

« On va s’entraider. Il arrive que je reçoive un appel d’une autre usine qui me demande si je peux faire tel ou tel morceau. Toutefois, on s’assoit rarement à la même table parce qu’on ne fait pas face aux mêmes problèmes».

La grosseur des entreprises varie beaucoup. Une quinzaine d’entre elles emploient 20 employés ou moins, une quinzaine d’autres ont entre 20 et 90 employés, 6 embauchent de 90 à 130 travailleurs et la moitié d’entre elles exportent.

L’industrie va bien, mais elle connaît des soubresauts en raison de la hausse du prix du pétrole et de la demande de la Chine. «La Chine achète beaucoup de plastique. Le prix grimpe en conséquence. En plus, le plastique vient du pétrole. En un an, les coûts ont augmenté de 30%», mentionne M. Belleville.

La Chine est aussi un concurrent dont il faut se méfier, mais comme le souligne M. Belleville, les entreprises d’ici ont quelques cartes dans leur manche. «Nous ne sommes pas capables de concurrencer la Chine en matière de coût. Mais on est capable de produire dans un temps plus court et dans une plus grande variété. Il faut 90 jours de transport pour que leurs produits arrivent chez nous. On vend le service, car on est capable de livrer le bon morceau au bon moment».

Une des solutions pour réduire les coûts est bien évidemment de lâcher le pétrole, mais M. Belleville croit que les consommateurs ne sont pas prêts à payer plus cher.

«Il y en a des solutions, comme le plastique à base de maïs, mais c’est encore trop cher pour le consommateur».Le plastique est un matériel pouvant se recycler à l’infini, une voie d’avenir pour beaucoup d’industriels.

Les perspectives d’avenir sont donc très bonnes, certaines ouvrent d’ailleurs déjà dans ce domaine. Elles pourraient l’être encore plus, selon M. Belleville, si le gouvernement mettait en place des mesures environnementales plus sévères et des lois auxquelles l’industrie devrait répondre.

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