Le dépôt du budget provincial pour l'année 2025-2026 a été un événement marquant pour l'économie québécoise, engendrant des réactions diverses au sein des milieux économiques et industriels. Ce budget, centré sur les investissements stratégiques, a été accueilli de manière variée, reflétant à la fois l'optimisme et les préoccupations des différents secteurs.
Au cœur des réactions positives, l'Association des firmes de génie-conseil – Québec (AFG) a salué les engagements envers les infrastructures. Ces investissements, perçus comme un moteur de relance économique, sont également vus par l'AFG comme une opportunité de moderniser les infrastructures vieillissantes tout en créant des emplois qualifiés.
« Ces investissements permettront de moderniser les infrastructures tout en créant des emplois de qualité pour les professionnels du génie », affirme l’AFG dans son communiqué.
Cette vision est partagée par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), qui voit dans le soutien à l'innovation une autre pierre angulaire de la compétitivité internationale. Pour la FCCQ, encourager la recherche et le développement est essentiel pour assurer la croissance et la durabilité économique.
Dans la même veine, le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) a applaudi les mesures spécifiques à leur secteur, soulignant l'importance des investissements pour une gestion durable des forêts. Cet accent sur la durabilité rejoint les priorités du gouvernement en matière d'innovation et de compétitivité, créant un écho favorable dans les industries qui bénéficient directement de ces politiques.
Cependant, tous les secteurs n'ont pas ressenti le même niveau de support.
Propulsion Québec, représentant les transports électriques et intelligents, a exprimé une certaine déception, mettant en lumière l'absence de mesures fortes pour soutenir les entreprises émergentes du secteur. Cette critique pointe du doigt un manque à gagner considérable en capital, nécessaire pour surmonter les étapes de prédémarrage et de démarrage, soulignant ainsi un fossé entre les intentions du gouvernement et les besoins spécifiques de certains secteurs innovants.
Ce contraste est également reflété dans les préoccupations du Conseil du patronat du Québec (CPQ), qui, tout en reconnaissant les efforts pour soutenir les entreprises, s'alarme du déficit historique projeté. Le CPQ met en garde contre les risques d'un fardeau fiscal accru pour les générations futures, appelant à une gestion financière plus rigoureuse. Cette inquiétude est en écho aux appels de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) qui insiste sur l'importance de renforcer la compétitivité par des mesures fiscales efficaces et adaptées, crucial pour stimuler l'investissement et la productivité.
« Nous devons nous assurer que la gestion des finances publiques reste rigoureuse afin d’éviter un fardeau fiscal accru pour les générations futures », avertit le CPQ.
Si le budget provincial 2025-2026 apporte des réponses aux enjeux de plusieurs secteurs, il suscite aussi des inquiétudes quant à son impact économique à long terme. Alors que certains applaudissent les investissements en innovation et en infrastructures, d’autres réclament une plus grande attention aux besoins de financement et à la gestion du déficit. Les interactions entre ces différents points de vue illustrent la complexité de la gestion économique et la nécessité d'un équilibre entre investissement stratégique et responsabilité financière. À suivre...