Après l’annonce du budget provincial 2020-2021, de nombreuses organisations dans les domaines minier, de la foresterie, de l’aéronautique et de la construction, entre autres, ont annoncé leur appui ou leur mécontentement. Pour les secteurs industriel et manufacturier, plusieurs mesures ont été annoncées afin d’encourager la commercialisation des innovations québécoises, la compétitivité des entreprises et leur permettre de se démarquer sur la scène internationale.
De son côté, Aéro Montréal salue le virage vert et l’engagement du gouvernement en matière de productivité. Alors que 75% des entreprises québécoises sont considérées comme ayant une faible maturité technologique, le gouvernement prévoit de mettre en place un crédit d’impôt à l’investissement et à l’innovation. En présentant une mesure fiscale de près de 526 millions de dollars sur cinq ans, ce qui permettra de mieux accompagner les entreprises dans leur virage numérique, de favoriser la modernisation des équipements manufacturiers et favorisera l’usage de l’automatisation. Près de 10 000 entreprises pourraient bénéficier de cette initiative.
Pour encourager la commercialisation, favoriser la compétitivité des entreprises et leur permettre de se démarquer sur la scène internationale, le gouvernement annonce l’instauration de la déduction incitative pour la commercialisation des innovations (DICI). Au cours des cinq prochaines années, l’impact financier de cette mesure serait de 91,8 millions $. Soulignons également le crédit d’impôt capital synergie annoncé, qui vise à inviter les entreprises établies à investir dans le capital-actions des PME locales.
Du côté du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), on salue l’intention gouvernementale de décarboniser le secteur industriel en misant sur la biomasse forestière résiduelle. On souligne toutefois que l’industrie forestière doit améliorer sa compétitivité davantage. Pour ce faire, on mentionne que le gouvernement doit porter le plus rapidement possible à trois ans la prévisibilité des volumes de bois récoltables. Le gouvernement s’est engagé à de nombreuses reprises, notamment lors de la campagne électorale de 2018, à concrétiser ce changement. Selon le CIFQ, l’échéancier proposé dans le budget 2020-2021 ne suffit pas à rassurer l’industrie.
Le secteur des mines mis de côté
« Alors que le Québec est passé du 4e au 18e rang du dernier classement de l’Institut Fraser sur les meilleures juridictions mondiales où investir, l’Association minière du Québec aurait espéré plus de ce Budget 2020-2021. Nous demeurons toutefois confiants quant aux intentions du gouvernement envers le secteur minier, notamment pour le rendre plus compétitif, attrayant et porteur de prospérité pour le Québec », mentionne Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’Association minière du Québec.
Le gourvernement a annoncé son intention de valoriser les minéraux critiques et stratégiques (MCS) grâce à une enveloppe de 90 millions de dollars qui servira notamment à :
Alors que l’AMQ demandait principalement un soutien pour diminuer les coûts liés au développement minier, cette mesure est la seule mesure concrète spécifique à l’industrie minière.
L’Association note la mise en place d’un nouveau crédit d’impôt à l’investissement et à l’innovation (C3i), qui vise à encourager les entreprises à acquérir du matériel de fabrication et de transformation, du matériel informatique et des progiciels de gestion. L’AMQ aurait toutefois espéré que le secteur minier soit aussi admissible au congé fiscal pour grands projets d’investissement, alors que le secteur minier amorce son virage vers la mine numérique.