Le gouvernement du Québec, par l’entremise de son mandataire Investissement Québec, et Bombardier ont convenu d’une nouvelle gouvernance autour du programme A220, selon laquelle Bombardier a transféré sa participation résiduelle dans la Société en commandite Airbus Canada à Airbus et au gouvernement du Québec. La transaction prend effet immédiatement. Par ailleurs, Bombardier a annoncé une perte de près de 1,7 milliards US pour l’exercice 2019.
Cet accord porte la participation dans Airbus Canada, responsable du programme A220, à 75 pour cent pour Airbus et 25 pour cent pour le gouvernement du Québec. La participation du gouvernement sera rachetée par Airbus en 2026 – soit trois ans plus tard qu’initialement prévu. Dans le cadre de cette transaction, Airbus, via sa filiale Stelia Aerospace, a également acquis les capacités de production des lots industriels A220 et A330 de Bombardier à Saint-Laurent, au Québec.
« Je suis fier que notre gouvernement ait pu conclure cette entente. Nous avons réussi à protéger les emplois payants et l’expertise exceptionnelle développée au Québec, malgré les importants défis auxquels nous avons fait face dans ce dossier en arrivant en poste. Nous avons consolidé la position du gouvernement dans le partenariat, tout en respectant notre engagement de ne pas réinvestir dans le programme. En optant pour le renforcement de sa présence ici, Airbus fait le choix de privilégier nos talents et notre créativité. La décision d’un géant industriel comme Airbus de s’investir davantage au Québec contribuera à attirer d’autres donneurs d’ordres de calibre mondial », a soutenu François Legault, premier ministre du Québec.
« Cette entente représente une excellente nouvelle pour le Québec et son secteur aérospatial. Le partenariat du A220 est maintenant bien établi et poursuivra sa croissance au Québec. L’entente permettra à Bombardier d’améliorer sa situation financière et à Airbus d’accroître sa présence et son empreinte au Québec. C’est gagnant pour les partenaires privés et gagnant pour le secteur », a déclaré Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation.
Par cette transaction, Bombardier recevra d’Airbus une contrepartie qui s’élèvera, déduction faite d’ajustements, à 591 millions de dollars américains dont 531 millions de dollars américains reçus à la clôture et 60 millions de dollars américains à verser sur la période 2020-2021. Cet accord prévoit également l’annulation des bons de souscription de Bombardier détenus par Airbus.
Bombardier a également annoncé ses résultats financiers pour l’exercice 2019: la perte de Bombardier s’élève à 1,607 G$ US. Au cours des dernières heures, plusieurs médias ont avancé la possibilité que Bombardier cède sa division Bombardier Transport à Alstom. À suivre…