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Boiseries Rousseau de Métis-sur-mer : La deuxième transformation du bois réussit

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L’entreprise bas-laurentienne entend développer avec cette essence une gamme de produits qui mettra en valeur la richesse méconnue de ce bois aussi utilisé comme bois d’œuvre.

«Nous avons déjà produit des planches de lambris mural. On fera des tests avec les moulures. Nous avons aussi réglé le problème de démêler au niveau des approvisionnements le sapin des épinettes. Nos produits seront composés de sapin et aussi d’épinettes en attendant la prochaine étape qui sera celle de la commercialisation», décrit Milène Rousseau, adjointe aux ventes des Boiseries Rousseau.

Diverses essences

La compagnie utilise déjà 14 essences de feuillus, sept essences de résineux et trois essences exotiques pour l’ensemble de ses produits de moulures et cadrages, des lambris, des accessoires décoratifs, des pièces et accessoires d’escaliers et des portes d’intérieur.

Les experts dans le domaine approuvent cette initiative. « Nous pouvons harmoniser les caractéristiques du sapin baumier par du colmatage des noeuds, vers des teintes foncées qui nous rapprochaient vers des essences plus nobles. Avec les veines du bois, on peut faire des contrastes intéressants au niveau des couleurs pour en faire des vanités de salles de bains, des ensembles de chambres à coucher », dit Alain Morissat, chargé de projet au Centre d’aide technique et technologique en meuble et bois œuvré à Victoriaville.

Économie d’énergie

Les méthodes de séchage du bois constituent une clé du bel avenir promis au sapin baumier. Le pré-séchage engendre même une économie de 50 % en coût d’énergie et la couleur naturelle du bois est préservée, selon une étude réalisée par le Service de recherche et d’expertise en transformation des produits forestiers (SEREX) à Amqui au Bas-Saint-Laurent.

Ce sera un autre pas important dans le développement des Boiseries Rousseau. Après 25 ans d’opération, l’entreprise possède 6 usines de transformation, 10 unités de séchage, un atelier mécanique et une flotte de camions pour assurer la livraison de ses produits.

Les changements se sont accélérés chez Boiseries Rousseau ces dernières années avec l’ajout des ateliers d’ébénisterie, l’introduction de la gamme de produits de décoration Floral sculptés aux motifs des jardins de la région et l’addition d’une usine de vernissage ainsi que l’acquisition en 2004 d’une entreprise spécialisée dans le séchage du bois à Atholville au Nouveau-Brunswick, auquel s’ajoutera des opérations de transformation.

En 2005, Boiseries Saint-Laurent change de nom pour devenir Les Boiseries Rousseau. L’ouverture d’une salle de montre, l’ajout d’une unité de sciage et de classage et la diversification des sources d’approvisionnement de l’entreprise s’enchaînent pour consolider les actifs de l’entreprise.

Relève féminine

Entreprise familiale

Aux Boiseries Rousseau dirigé par Roger Rousseau, la quatrième génération d’entrepreneurs est entièrement féminine. Milène et Marie-Ève Rousseau occupent respectivement les fonctions d’adjointe aux ventes et de responsable de la gestion de l’image corporative au sein de cette entreprise manufacturière fondée en 1977.

Une troisième fille, Anne, stagiaire dans l’entreprise, étudie en communication / marketing et devrait rejoindre la compagnie de 120 employés.

Les tous premiers pas de l’entreprise ont été ceux de Joseph-Octave Rousseau (1874-1974) qui venait ériger à Métis-sur-mer des bâtiments, les rénover et fabriquer des composantes de fenêtres, armoires, moulures pour les résidences estivales des touristes anglophones.

Cette passion de bois s’est transmise à André-Albert Rousseau ( 1909-1985) et à Roger Rousseau, l’actuel président directeur-général qui, en 1975, a construit un local annexé à la boutique de son père pour se lancer dans la fabrication de moulures en pin jointé pour fonder en 1976 les Moulures R. Rousseau.

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