« Bitume Québec ne porte aucun jugement de valeur sur la légitimité des revendications des ingénieurs de l’État » a dit son président, Martin Pelletier, en rappelant cependant que l’industrie, placée devant un fait accompli, ne peut tolérer demeurer silencieuse encore longtemps au moment, surtout, où quelques milliers d’employés, leurs familles ainsi que leurs employeurs souffrent davantage de jour en jour de la complète paralysie des activités saisonnières découlant de l’abandon des chantiers routiers en marche et de la remise aux calendes grecques du lancement des quelques centaines de chantiers pour lesquels les contrats 2017 du ministère des Transports (MTMDET) ont été adjugés.
« La situation est à ce point grave que l’on frôle maintenant la catastrophe après les heurts multiples subis pendant la grève de la construction » a renchéri monsieur Pelletier en précisant que, globalement, en tenant compte des quelques centaines de millions de dollars de contrats accordés en 2016, et jamais réalisés, on pouvait aisément évaluer à plus d’un demi-milliard de dollars (0,5G $) les pertes enregistrées aujourd’hui dans l’économie du Québec, à la grandeur de toutes les régions qui en ont pourtant bien besoin, dans bien des cas, pour assurer et maintenir des niveaux d’emploi acceptables et la bonne marche des économies locales. Pour monsieur Pelletier, ces pertes économiques pourraient être plus importantes encore si l’on tient compte de la suspension et/ou de l’annulation des permis de transport accordés par le Ministère à de nombreuses entreprises spécialisées qui ne sont plus, de facto, autorisées à effectuer la livraison de pièces d’ingénierie lourde destinées, notamment, à plusieurs méga-chantiers.
Pour le leader de Bitume Québec, on pourrait citer de nombreux autres secteurs connexes à l’industrie du pavage qui sont présentement lourdement affectés par ce conflit majeur.
« La conjoncture actuelle ressemble étrangement à un film d’horreur qui met en scène de nombreuses entreprises confrontées à la tentation de fermer leurs portes » a enchaîné le président de Bitume Québec pour qui cela laisse planer une menace de plus en plus imminente de pertes d’emplois et d’expertise qu’il prendra quelques années, au moins, à éponger efficacement.
Un pourrissement de la situation actuelle engendrera aussi, selon monsieur Pelletier, à court terme, un impact nocif, non seulement sur les recettes des clientèles intérieures de l’industrie touristique dont la performance saisonnière dépend en grande partie de la qualité du réseau routier et de la fluidité du réseau routier, mais aussi sur le produit intérieur brut du Québec.
Le président de Bitume Québec a conclu en statuant que, pour toutes ces raisons, le gouvernement du Québec n’avait plus d’alternative, et devait s’employer à régler ce conflit sans perdre une seconde de plus, car, c’est toute cette industrie de 1 milliard de dollars par année (1G $) et ses 33 000 emplois qui sont actuellement grandement à risque!