La coopérative étudie la possibilité de se lancer dans la production de bio diesel, mais à condition d’obtenir la subvention fédérale écoénergie pour les biocarburants, rappelle le chimiste Frédéric Lebrun, coordonnateur à l’innovation et au développement des bioénergies chez Nutrinor.
L’idée est d’utiliser des huiles de cuisson usées de restaurants avec des grains de canola ; on presserait des grains de moins bonne qualité en plus de grains réguliers.
On devrait être fixé fin mars sur l’avenir du projet de production bio diesel par la coopérative Nutrinor. Avec sa section Propane MM, elle a connu une augmentation des volumes au cours de son plus récent exercice, avec 20 570 763 litres vendus.
Aussi, les ventes de l’année de Sonic de 2009 ont été de 98 millions de litres, ce qui représente une croissance de 2,5 millions de litres par rapport à 2008. L’UQAC a aussi un projet de produire des biocarburants à partir de la lignine (bois).
Au CLD de Lac-Saint-Jean-Est, on souligne aussi les projets de gestion de la biomasse pour remplacer le pétrole. La coopérative Petit-Paris y travaille avec des partenaires à l’expérimentation de biomasse une production industrielle dite domestiquée.
Des municipalités du secteur nord de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est se proposent aussi d’exploiter les émanations de bio gaz du site d’enfouissement sanitaire de L’Ascension, à des fins industrielles, explique le maire Georges Bouchard de Sainte-Monique. Au plan des gaz industriels, on trouve, en tête de liste, Linde Canada, installée dans le parc industriel de Chicoutimi, à Saguenay—Lac-Saint-Jean.
À l’Université du Québec à Chicoutimi, on n’a guère plus d’informations sur les gaz industriels. M. Denis Bussières, professeur aux sciences fondamentales avoue ne pas connaître le marché ; il se classe du côté des utilisateurs et de façon très spécialisée, et s’intéresse plutôt aux gaz atmosphériques et par conséquent à certains polluants.
Linde se distingue quant aux gaz industriels, affichant le slogan : «Une technologie mondiale, un service local.»
De fait, Linde dessert toutes les usines de Rio Tinto Alcan au Saguenay—Lac-Saint-Jean, en produits de soudage. Il en est de même pour la majorité des grosses entreprises régionales en matière de soudage, gaz industriel et de sécurité.
Préposé aux ventes internes, Jean-Pierre Gauthier souligne que l’entreprise est unique en Amérique du Nord, à disposer la ligne des gaz MISON Ar. Sa clientèle est variée : les clients sont autant les industriels majeurs comme Rio Tinto Alcan que les hôpitaux. Pour les clients médicaux, on dessert en vrac les gros contenants à l’extérieur des bâtisses, comme l’hélium médical, l’oxygène médical et le reste. Linde sert aussi certains centres de formation tels le CFP de Chicoutimi.
Avant son acquisition par Linde, BOC Canada a acheté, il y a deux ou trois ans, Équipements de sécurité du Québec, agrandissant alors son champ d’activité aux équipements de sécurité, avant d’être elle-même acquise par Linde. Ses parts de marché ont alors augmenté.
Coordonnateur aux ventes internes, Patrice Richard dit que Linde est en bonne position pour les parts de marché, notamment pour ce qui est de la sécurité.
Il explique que lors de soudure à l’argon dans des endroits clos, il se fait une formation d’ozone, nuisible à la santé. Linde a donc développé le produit, qui ne crée pas d’ozone lorsqu’il se forme un arc.
On a découvert le gaz MISON Ar qui a éliminé les questions d’ozone et gagne en popularité au plan mondial. Outre Linde, le Saguenay—Lac-Saint-Jean compte des concurrents ; Praxair et Air Liquide de Chicoutimi sont installés à Jonquière.
Le distributeur de Chicoutimi distribue les produits MISONAr depuis avril 2009. Les compagnies qui se préoccupent de la santé et de la sécurité ont hautement apprécié l’arrivée de ce produit, dit-on.
Autre volet sécuritaire, Linde met maintenant dans ses bouteilles d’oxygène un odorant, il alertera les gens en cas de fuite, comme cela se fait pour l’acétylène. Aussi, on fait confiance depuis quelques mois au Canada, sur des bouteilles avec valves intégrées. L’utilisateur n’a pas à avoir son propre régulateur ; un simple branchement suffit.
Le Groupe Linde compte une quinzaine de distributeurs de gaz industriels, dont l’un est situé à Dolbeau-Mistassini.