Afin d’aider les PME, la Banque des entrepreneurs canadiens (BDC) vient de publier les résultats d’une l’étude intitulée Comment s’adapter à la pénurie de main-d’œuvre : Les difficultés d’embauche sont là pour rester. L’exercice démontre en bref que plus de la moitié des entrepreneurs canadiens (55 %) ont de la difficulté à embaucher la main-d’œuvre dont ils ont besoin, ce qui les oblige à augmenter leurs heures de travail et celles de leurs employés et à reporter ou à refuser des commandes.
Il n’y a rien de nouveau dans cette situation qui perdure depuis plusieurs mois. Cependant, BDC insiste sur le fait qu’il existe des solutions éprouvées pour aider les entrepreneurs qui ont du mal à embaucher et à fidéliser leurs employés, mais elles demeurent sous-utilisées.
« À mesure que l’économie se redresse, cette pénurie de travailleurs atteint des sommets inquiétants, ce qui met la croissance économique en péril et compromet la compétitivité des entreprises canadiennes », souligne M. Pierre Cléroux, vice-président, Recherche et économiste en chef à BDC. « La pénurie de main-d’œuvre va persister, mais heureusement, les entrepreneurs peuvent prendre des mesures pour limiter les répercussions de cette situation sur leur croissance. »
L’étude, fondée sur les résultats d’un sondage mené auprès de 1 251 entrepreneurs canadiens et d’un sondage mené auprès de 3 000 Canadiens sur leur emploi, montre que près de deux PME sur trois ont perdu des occasions d’affaires en raison d’un manque de main-d’œuvre. La pénurie se fait sentir de façon plus aiguë au Québec et dans les entreprises rurales, mais elle touche toutes les provinces et les régions. Les entreprises du secteur des arts, du spectacle et des loisirs ont plus de difficulté à fidéliser leurs employés que les autres, suivies par celles du secteur agricole.
Les PME en mode solutions
À vrai dire, la pénurie de main-d’œuvre au Canada constitue un défi depuis dix ans en raison du vieillissement de la population, en plus d’avoir été aggravée par la pandémie. Les entrepreneurs devront consacrer plus de temps à l’embauche et à la fidélisation des travailleurs. « Il est important que les entrepreneurs adoptent de nouvelles solutions, avec l’automatisation en tête de liste, pour soutenir leur croissance et leur productivité à long terme », ajoute M. Cléroux.
Selon l’étude, les entreprises qui ont automatisé certains aspects de leurs activités sont deux fois plus susceptibles de trouver qu’il est facile d’embaucher des travailleurs et 1,9 fois plus susceptibles de voir leurs ventes dépasser la moyenne de leur secteur d’activité que les entreprises qui ne l’ont pas fait. Pourtant, seule une PME canadienne sur quatre a entièrement automatisé une ou plusieurs de ses fonctions.
Voici d’autres solutions éprouvées qui peuvent réduire l’incidence de la pénurie de main-d’œuvre :
Dans le cycle actuel, il y a plus d’offres d’emploi que de travailleurs prêts à pourvoir les postes disponibles. Selon des entrepreneurs sondés, la difficulté à embaucher est principalement attribuable à un manque de candidats (45 %) et à un manque de compétences générales ou techniques (44 %).
D’autres faits saillants de l’étude
Le désir d’un salaire plus élevé (57 %) est de loin la principale raison pour laquelle les travailleurs décideront de changer d’emploi au cours de la prochaine année, suivi par le désir d’obtenir plus d’avantages sociaux (32 %). De plus, on note que 20 % des travailleurs qui ont perdu leur emploi pendant la pandémie ont changé de domaine d’emploi.
BDC invite à se procurer l’étude, où il sera possible d’avoir plus d’information sur les sujets suivants :