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Avenir du plastique – Les plastiques biopolymères à grande échelle pour bientôt ?

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Les plastiques n’ont pas toujours bonne presse. Les écologistes ont à maintes reprises dénoncé les plastiques comme source de pollution nuisible à l’environnement. Cependant, l’industrie est appelée à connaître un virage majeur. Des chercheurs à travers le monde travaillent actuellement sur des biopolymères à base de matières végétales ou de déchets agricoles pour faire du plastique un produit plus respectueux à l’environnement. C’est l’avenir du plastique !

Produit à partir de matière issue de l’énergie fossile, par définition, le plastique ne peut pas être infini. Un jour ou l’autre, dit Thierry Bonnafous, directeur ventes et marketing, Plastiques Gagnon, nous sommes appelés à en manquer.

« Il faut comprendre que le plastique ne peut pas être recyclé à l’infini. À chaque cycle de recyclage, le plastique perd des propriétés, ce qui le rend moins performant, moins rigide. C’est la raison pour laquelle la production de plastiques biodégradables est la voie de l’avenir de l’industrie. En ce moment, les bioplastiques n’ont pas encore les propriétés adéquates pour être utilisés dans une chaîne de fabrication à grande échelle. Toutefois, ce n’est plus qu’une question de temps. D’ici les 10 prochaines années, nous devrions voir de nouveaux plastiques faire leur apparition. Il y en a déjà, mais ce n’est pas à grande échelle, au point de les utiliser dans la fabrication de biens de consommation de tous les jours et en grande quantité.»

Pour ce qui est de l’image polluante du plastique, Thierry Bonnafous estime que ce matériau n’est pas plus polluant que n’importe quelle autre matière jetée dans l’environnement.

« C’est avant tout une question de responsabilité et d’éducation. Malheureusement, le plastique n’a pas bonne presse à cause de l’utilisation qu’on en fait après sa consommation. La pollution plastique est corrélée avec le faible coût de celui-ci, ce qui engendre une utilisation massive et jetable de ce dernier. De nouveaux plastiques toujours plus respectueux de l’environnement et moins dépendants du pétrole sont actuellement en voie de développement.»

Celui-ci estime en outre que l’industrie du plastique est même appelée à étendre ses parts de marché.

« Aucun doute. Il y a de plus en plus de plastique autour de nous. Les produits fabriqués jadis en bois ou en métal se retrouvent souvent fabriqués en plastique aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que le plastique est plus facile à usiner et à produire à grande échelle à faible coût. »

Le plastique au lieu du métal?

Bien que le métal aura toujours sa place sur le marché, le plastique est de plus en considéré comme un choix au remplacement de certains matériaux. Aujourd’hui, plusieurs produits sont désormais fabriqués en plastique alors que jadis, ils étaient fabriqués dans un autre matériau. Le plastique couvre une gamme très étendue de matériaux qui offrent des propriétés mécaniques et esthétiques intéressantes, comme la transparence et la résistance aux chocs. Étant facilement usinable, le plastique permet la conception de formes complexes et variées. Il offre différentes caractéristiques mécaniques et son prix est concurrentiel face à d’autres matériaux.

Recycler, une solution?

Selon Plastiques Gagnon, le recyclage permet de réaliser des économies intéressantes en matière première. Expert en moulage par injection de pièces de plastique à St-Jean-Port-Joli, l’entreprise ajoute que la problématique liée au recyclage des polymères vient entre autres du fait que ces derniers sont rarement utilisés seuls et qu’ils perdent certaines de leurs propriétés lorsqu’ils sont recyclés.

« Il est possible de valoriser les déchets plastiques en fabricant de nouveaux produits, en totalité ou en partie, à base de plastiques recyclés », souligne Thierry Bonnafous. « Il faut les trier eten retirer certaines composantes avant de les retourner dans différents processus de transformation. Lorsque le plastique recyclable arrive à la fin de sa vie utile, il peut être encore utilisé comme source d’énergie combustible pour l’industrie. C’est aussi une question de conscience environnementale et de développement durable. »

Par Bernard Gauthier

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