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Feb

Avec les tarifs de 25% annoncés, un défi de taille attend nos industriels

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L'annonce par le président américain Donald Trump d'imposer des tarifs douaniers de 25% sur les produits canadiens a suscité de vives réactions, particulièrement au Québec, où de nombreux secteurs clés sont étroitement liés au marché américain. Cependant, cet obstacle représente aussi une occasion pour les industries et les gouvernements de collaborer étroitement pour renforcer la résilience économique.

Julie White, présidente-directrice générale de Manufacturiers & Exportateurs du Québec (MEQ), souligne l'impact de cette décision : « Nous sommes évidemment déçus de la décision de l'administration américaine d'imposer ces tarifs douaniers injustifiés sur les produits canadiens. Cette décision aura des impacts importants sur les entreprises manufacturières québécoises et l'économie de l'ensemble de nos régions. »

Un possible coup dur pour l’aluminium et la fabrication métallique

Le Québec, un leader dans la production d'aluminium, exporte près de 90% de sa production vers les États-Unis. La filière de l’aluminium génère près de 30 000 emplois dans la province, dont plus de 7000 dans l’industrie primaire. Même si la haute valeur ajoutée de ces produits rend leur remplacement difficile, le tarif imposé de 25% risque de mettre en péril des milliers d'emplois et d'affecter sévèrement cette industrie vitale.

Le secteur de la fabrication de produits métalliques, qui représente 42 000 emplois, se trouve également dans une position précaire, confronté à ces mêmes tarifs élevés.

Bois d’œuvre, mines et aérospatiale

Le bois d’œuvre, autre secteur majeur de l'économie québécoise, est frappé de plein fouet. Les États-Unis, qui absorbent 87% des exportations québécoises de ce secteur, ont imposé des tarifs combinés de près de 40% depuis mi-août. Cette situation pèse lourdement sur les 130 000 emplois québécois qui en dépendent, menaçant la survie de nombreuses scieries et entreprises du secteur. Malgré ces obstacles, le secteur reste déterminé à maintenir l'emploi et à chercher des solutions pour minimiser l'impact de ces tarifs. La résilience et la capacité d'adaptation des producteurs québécois seront essentielles pour surmonter cette période difficile.

Le secteur aérospatial québécois, concentré principalement à Montréal et à Mirabel, et comptant plus de 40 000 emplois, est aussi touché par ces tarifs. Étant l'un des plus importants secteurs d'exportation de la province avec environ 12 milliards de dollars de produits exportés vers les États-Unis, les répercussions pourraient être considérables.

En réponse à ces mesures, Pierre Gratton, président et chef de la direction de l'Association minière du Canada, exprime sa consternation : « Le Canada est depuis longtemps un partenaire sûr offrant une certitude aux industries américaines de la fabrication et de la défense en tant que fournisseur important de minéraux et de métaux. L'imposition de tarifs douaniers sur les minéraux et les métaux canadiens va à l'encontre de la sécurité nationale et des intérêts économiques des États-Unis. »

Les réactions du gouvernement canadien, tant au niveau fédéral que provincial, sont attendues avec impatience. Elles joueront un rôle crucial dans la manière dont les industries québécoises pourront naviguer dans ce climat d'incertitude économique exacerbé par les politiques protectionnistes américaines.

Les tarifs imposés par l'administration Trump posent en effet un défi majeur pour l'économie québécoise. Alors que les industries et les gouvernements cherchent des solutions pour atténuer les effets de ces mesures, les jours à venir seront déterminants pour définir les stratégies de riposte et de soutien à ces industries vitales.

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