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Avec le sans-fil, Digicom Technologies connaît le succès

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Le sans-fil représente 60% du chiffre d’affaires, la base de 40% étant la connexion par ligne conventionnelle. «Nous avons été parmi les premiers au Québec à déployer la technologie sans-fil de manière aussi large et à grande échelle. Nous avons, au Québec, le plus vaste réseau doté du plus grand nombre de clients et détenons une longueur d’avance sur le plan de l’utilisation de la technologie.

Le fait d’être au Saguenay nous permet de voir plus facilement les besoins des régions et de mieux percevoir les problématiques des systèmes de communication. Le fait d’avoir apporté Internet dans sa région, trois ans avant l’intérêt des compagnies d’importance a aidé notamment auprès des entreprises», résume le fondateur et pdg, Gilles Boily. Outre le Saguenay-Lac-Saint-Jean, on développe le Bas-Saint-Laurent et lorgne certains pays d’Afrique dont un où des contacts sont établis. Il est fier de desservir des zones éloignées et peu peuplées de sa région, avec le sans-fil.

Il est parti de ses propres expériences: son entreprise a développé le sans-fil quand il a jugé astronomiques les prix pour mieux desservir des entreprises qu’il voyait de sa fenêtre, de l’autre côté de la rivière. Il est retourné à sa formation et a changé de voie, avant de commander des équipements micro-ondes à l’autre bout de la planète. «Je suis instantanément tombé en amour avec cette technologie performante et sans frais récurrents…».

Les territoires où opère Digicom étant de plus faible densité de population, le sans-fil est avantageux, plus que d’établir des liens avec fil. Quoique Digicom exploite le sans-fil depuis 10 ans cette année, M. Boily estime qu’on n’en est encore qu’à «la préhistoire au plan de la communication sans-fil». Les lobbys avec fil sont encore très puissants et les investissements faits avec ces systèmes par les compagnies sont pris en compte.

J’aime mieux m’occuper d’une tour que de 165 000 poteaux. Le sans-fil est sur une lancée très intéressante» répond-il du tac au tac, quand on lui parle des changements climatiques dont les pluies et le verglas se manifestent maintenant en hiver. Il presse le développement de partenariats et de marchés encore inexploités.

Traits distinctifs

En 11 ans et demi d’existence (août 1995), Gilles Boily récolte le fruit de nombreuses années de mise en place et développement. Ingénieur en informatique, il a choisi de développer son entreprise dans sa région d’origine. Ce natif de Saint-Bruno au Lac-Saint-Jean a cependant dû établir d’abord les services de base, avant de développer ses projets.

Internet en était à ses balbutiements dans son secteur, de sorte qu’il a dû suspendre ses projets de développement et travailler aux bases, plutôt que d’opter pour la voie facile, des portes s’ouvrant à Montréal et Québec pour des gens de sa formation. À 27 ans, il a mis ses compétences au service de son rêve et des gens et entreprises de sa région et complété des mandats pour des entreprises de grands Centres, à partir du Lac-Saint-Jean.

«À ma grande surprise, il n’y avait pas d’Internet disponible au Lac-Saint-Jean», explique-t-il. Il lui a fallu adapter son plan d’affaires, y intégrant cet élément, lequel a pris une importance qu’il ne soupçonnait pas au départ.

Techniquement, il a approché le Collège d’Alma pour y loger les serveurs et participer ainsi à l’établissement de leurs propres liens Internet à moindre coût. Le Collège en avait besoin davantage le jour et Boily en soirée, de sorte que l’implantation du service a pu se faire en harmonie. Des ententes de services ont permis de satisfaire les deux parties.

Aujourd’hui, la salle de serveurs reste au Collège et généralement, Gilles Boily et ses techniciens s’en occupent à distance. L’époque d’un lien avec fil est révolue. Les bureaux de Digicom Technologies sont reliés par le biais d’une autre coupole installée sur le toit de l’hôpital d’Alma, l’un des trois points les plus élevés de la municipalité. Boily croit que les compagnies de cellulaire utiliseront leurs tours pour offrir Internet haute vitesse par micro-ondes.

Entre 1995 et 2000, l’entreprise de Gilles Boily a branché près de 3 000 abonnés du secteur à Internet. Cet engouement a monopolisé son temps, mais était le germe des développements à venir. Un minimum d’employés était suffisant pour ces bases et les services dont se sont graduellement dotés ces abonnés individuels et d’affaires pour de meilleures performances et protections.

Les développements de Digicom Technologies contribuent à garder dans sa région des jeunes, à en faire revenir d’autres et recruter, par conséquent, y faire vivre des familles qui auraient développé leur vie ailleurs. L’entreprise compte maintenant huit employés, des gens détenant des formations supérieures et capables de générer du potentiel de savoir supérieur à ce que l’on peut retrouver, en moyenne, conclut Boily.

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