Spécialisée dans la création de systèmes automatisés d’inspection visuelle, de l’éba-vurage, du polissage et de la finition de pièces métalliques pour les turbines à gaz, AV&R Vision & Robotique était une entreprise reconnue mondialement, qui transigeait d’ailleurs avec les États-Unis, Israël et l’Allemagne.
De son côté, IMAC Automatisation concentrait ses activités dans l’automatisation et la fabrication de plusieurs chaînes de production.
Chacune des entreprises comptait 65 employés, et le défi d’offrir un service complet qui répond à tous les besoins des clients devenait de plus en plus difficile, selon Sylvain Rodier, nouveau vice-président du Groupe AV&R. « Je dirais que le principal avantage de cette fusion est la complémentarité.
Nous sommes à présent des incontournables à soumissionner dans plusieurs projets, ce qui n’était pas possible autrefois de part et d’autre. La fusion nous ouvre les portes sur les marchés local, régional et international. Et au dernier Salon aéronautique du Bourget à Paris, nous avons noté que nous sommes dans la bonne direction. Il y a un besoin criant pour cette offre de services. Nous sommes en pourparlers pour l’obtention de plusieurs contrats. »
Fait à noter, Fondaction et le Fonds de solidarité FTQ ont joué un rôle déterminant dans cette fusion, sans toutefois connaître les modalités.
« Cette transaction permettra d’assurer une place de choix dans le marché mondial de l’aérospatiale pour cette nouvelle PME québécoise, grâce à l’expertise et à la qualité de ses travailleurs », indique Gaétan Morin, premier vice-président aux investissements et au développement corporatif du Fonds de solidarité FTQ.
Le Groupe AV&R est maintenant la plus grande société d’ingénierie en robotique spécialisée en aéronautique du monde.
De son côté, la chef de l’investissement de Fondaction CSN, Geneviève Morin, croit que « cette fusion permettra à la nouvelle entreprise de continuer sa conquête des marchés mondiaux en offrant une expertise encore plus complète dans les différents domaines de l’automatisation et de la robotique, notamment pour l’industrie aérospatiale. »
En raison de leur fusion, ces entreprises, ayant un chiffre d’affaires annuel de 16 M$, devraient tripler leurs revenus à court terme, selon Sylvain Rodier. « Il n’y a pas de joueurs spécialisés dans la niche que nous développons, soit la vision robotique en aéronautique. »
À son avis, les motoristes tels Pratt & Whitney, GE et Rolls-Royce n’auront pas le choix d’adopter l’automatisation pour répondre à la demande, puisque d’importantes augmenta-tions de cadence sont à prévoir.