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Automatisation industrielle : une technologie qui fait son entrée progressivement

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Création d’un regroupement

Lorsque les entrepreneurs ont assisté au symposium annuel du Rendez-vous de l’automatisation, à l’automne dernier, à Montréal, ces derniers ont découvert que l’automatisation des opérations permettait un bon retour sur l’investissement, que le défi était facilement atteignable.

Mais il y a plus. Cela a permis de mettre sur pied un réseau d’équipementiers de toutes disciplines et de diverses entreprises capables de concevoir et de fabriquer des équipements automatisés sur mesure. Ce réseau s’appelle le Regroupement des équipementiers en automatisation industrielle (REAI).

Sa mission est de promouvoir l’automatisation de la production à l’endroit des manufactures tout en les encourageant à créer des liens de partenariat pour réaliser des projets d’envergure.

Pour le moment, Le Regroupement comprend actuellement six membres. Il s’agit des entreprises suivantes : Automation Machine Design RC, Avant-Garde Technologies CFMA, Conception Génik, CRIQ, Groupe Cadec et Fanuc Robotics du Canada. Ces entreprises se spécialisent dans les secteurs de la robotique, de la métrologie, des systèmes numériques, du contrôle industriel et de la vision artificielle.

De son côté, le Conseil national de recherche du Canada (CNRC) indique que les entrepreneurs veulent atteindre une vitesse de production maximale sans toutefois penser à la flexibilité requise à la fabrication des produits et à l’entretien des machines. Pour l’organisme fédéral, il est clair que les équipementiers doivent s’ajuster en quantifiant les résultats anticipés de la machine pour assurer une réussite au projet et satisfaire le client.

Virage majeur

Depuis que les pays asiatiques, et particulièrement les Chinois, offrent des produits hautement concurrentiels, les entreprises québécoises doivent songer sérieusement à intégrer l’automatisation à leurs activités pour améliorer leur productivité.

Selon le Groupe CADEC, une entreprise spécialisée en automatisation, en intégration de systèmes et en conception de machines de production, plusieurs entrepreneurs croient à tort que la robotique et l’automatisation sont l’affaire des multinationales seulement.

Mais dans les faits, explique le Groupe CADEC, l’automatisation peut servir aussi bien à la moyenne qu’à la petite entreprise. Et en ce sens, plusieurs accusent un retard face à leurs concurrents qui ont déjà pris une longueur d’avance.

Le Groupe CADEC, reconnu mondialement pour son expertise dans les procédés industriels métallurgiques, pharmaceutiques, alimentaires, chimiques et automobiles, estime néanmoins que la décision d’automatiser un processus de fabrication demeure une question de budget et de retour sur l’investissement. À son avis, ce sont les éléments clés d’aller de l’avant ou non.

Dans le secteur de l’agroalimentaire, l’automation industrielle progresse à pas de géant. À l’École de technologie supérieure (ETS), les recherches ont permis de développer une vision artificielle approfondie pour être en mesure d’analyser la qualité d’un fruit. Dans le secteur de la volaille, un travailleur, dont la responsabilité est d’inspecter la qualité, est sujet à un taux d’erreur de 35 %. Grâce à la vision artificielle, ce taux chute entre 2 et 3 % et le système permet une inspection de 2,5 poulets à la seconde.

Bientôt des robots à Joliette

Près de chez nous, à Joliette, la multinationale Bridgestone-Firestone fera l’acquisition de robots pour remplacer plusieurs départs d’employés à la suite d’une retraite bien méritée. Cette innovation entre dans le cadre d’une vaste réorganisation nord-américaine.

En effet depuis les six dernières années, le nombre de fabrication de types de pneus a triplé passant de 20 à 60. Pour les dirigeants, il faut non seulement une plus grande flexibilité des employés, mais aussi faire appel à l’application de nouvelles technologies dont celle de l’automatisation industrielle pour réussir à demeurer concurrentiel et augmenter la productivité.

Un investissement rentable

Au centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), que le robot opère pendant 8 heures ou 24 heures, c’est le même prix. Le CRIQ estime que le retour sur investissement pour des entreprises opérant sur trois quarts de travail devient très intéressant et rentable. Quant à la durée de temps avant de toucher à son retour sur investissement, cela peut prendre plusieurs années. Tout dépend de la complexité de l’automatisation installée.

Chose certaine, les spécialistes s’entendent pour dire que les activités de transport et la manipulation sont deux secteurs à privilégier pour l’automatisation industrielle. Tout ce qui a trait aux goulots d’étranglement est primordial. Les entreprises québécoises devraient consacrer 30 % de leurs activités à l’automatisation, alors que dans la réalité moins de 5 % ne le font.

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